Qatar : "Une nouvelle étape dans l'escalade", selon un spécialiste
REPLAY - INVITÉ RTL - Georges Malbrunot décrypte la mise au ban diplomatique de Doha, un mois après la visite de Donald Trump en Arabie Saoudite.

Quatre pays, l'Égypte, l'Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et Bahreïn, accusent le Qatar de soutenir le terrorisme y compris Daesh, Al-Qaïda et les frères musulmans. Ils ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha ce 5 juin. Cette mise au ban "ne surprend pas vraiment" Georges Malbrunot, co-auteur d'un livre intitulé Nos très chers émirs.
"Je m'attendais à ce qu'il y ait une nouvelle étape dans cette escalade qui a commencé avec la visite de Donald Trump il y a un mois. Avec les Saoudiens, les Émiriens, ils ont constitué une espèce de front contre l'Iran. Et sur ce front, le Qatar est très prudent. Il partage avec l'Iran un immense champ gazier et a des intérêts avec l'Iran", décrypte le grand reporter au Figaro.
Cette annonce intervient après l'attentat de Londres, qui a fait sept morts, le 3 juin. "Le calendrier n'est pas tout à fait choisi au hasard. Les Saoudiens et leurs alliés profitent de l'émotion suscitée par l'attentat de Londres", souligne Georges Malbrunot.
Il ajoute : "Simplement, le Qatar, on doit lui reprocher son financement supposé privé des organisations terroristes, ce que l'on n'a pas fait assez en France. Mais c'est un peu trop facile de faire du Qatar un bouc émissaire de tous les maux", ajoute Georges Malbrunot.