Un client qui obtient un service sexuel sera désormais passible de 1.000 livres (1.400 euros) d'amende et d'un an d'emprisonnement. Selon ce nouveau régime, l'infraction est constituée dès lors qu'un client
obtient un service sexuel en payant ou en promettant de payer une personne
offrant ce service, ou un intermédiaire.
Auparavant, la loi ne sanctionnait que le fait de payer une prostituée
exerçant sous la contrainte.
La loi instaurant la nouvelle infraction, votée fin 2014, supprime en revanche le délit de racolage. "J'espère qu'elle aura un effet dissuasif sur les trafiquants", avait déclaré David Ford, le ministre nord-irlandais de la Justice. Cette nouvelle législation risque cependant de rendre certaines prostituées indépendantes plus précaires.
La pénalisation des clients fait plus largement débat en Europe. La Suède avait été en 1999 le premier pays au monde à pénaliser les clients. La loi suédoise a été depuis copiée dans deux pays nordiques, la Norvège et l'Islande. En France, l'Assemblée nationale a adopté en décembre 2013 une proposition de loi similaire, mais le Sénat a supprimé fin mars la pénalisation des clients et rétabli le délit de racolage. L'examen du texte doit se poursuivre courant juin à l'Assemblée.
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