L'ex-Premier ministre et chef du principal parti tunisien, Béji Caïd Essebsi, a revendiqué sa victoire à l'élection présidentielle ce dimanche 21 décembre, ce qu'a immédiatement contesté le camp de son rival, le président sortant Moncef Marzouki.
"Les indicateurs que nous avons (...) indiquent une victoire de Béji Caïd Essebsi" au second tour de la présidentielle, a déclaré son directeur de campagne, Mohsen Marzouk, tandis que fusaient les "Vive la Tunisie" parmi les partisans du favori du scrutin, rassemblés devant le QG de campagne.
Dans une déclaration à la télévision nationale, Béji Caïd Caïd Essebsi a ensuite remercié "les femmes et les hommes de Tunisie" et rendu hommage aux "martyrs" du pays. "Dans l'attente des résultats définitifs (...), il nous est possible de dire que la campagne électorale est finie et que tout ce qui s'est passé pendant cette campagne fait partie du passé", a-t-il ajouté.
Pourtant quelques minutes plus tard, le camp de Moncef Marzouki s'est empressé de contester cette revendication. "Ce qu'a déclaré le responsable de la campagne de Béji Caïd Essebsi sur sa claire victoire est sans fondement", a déclaré à la presse le directeur de campagne de Moncef Marzouki, Adnène Mancer.
Il a également évoqué un écart "très serré", de "quelques milliers de voix" et "pas de dizaines ou centaines de milliers", entre les deux candidats. Enfin, il a fait état de "centaines de violations" commises par le camp adverse.
Les 5,3 millions d'électeurs étaitent appelés aux urnes ce dimanche pour départager Marzouki et Essebsi, qui se sont affrontés pendant cette campagne sur un ton acrimonieux agrémenté d'insultes, s'efforçant de dénigrer l'adversaire.
Moncef Marzouki s'était posé en défenseur de la révolution face au retour des tenants de l'ancien régime. Il avait notamment accusé son adversaire de préparer des fraudes et d'être un représentant du régime chassé par la révolution de 2011.
Caïd Essebsi, qui a servi Bourguiba comme Ben Ali avant d'assurer quelques mois la fonction de Premier ministre après la révolution, s'est posé en homme providentiel, seul à même de réparer les dégâts causés par Ennahda, au pouvoir de 2012 à début 2014, et leur allié Marzouki. Sa formation Nidaa Tounès a remporté les législatives en octobre.
La Tunisie fait figure d'exception parmi les pays du "Printemps arabe", l'essentiel d'entre eux ayant basculé dans la répression ou la violence.
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