Niger : l'opposition maintient pour dimanche une manifestation interdite par les autorités
Une marche de l'opposition est maintenue au Niger malgré l'interdiction des autorités.

L'opposition nigérienne a annoncé maintenir une marche suivie d'un meeting ce dimanche à Niamey en dépit de son interdiction par les autorités de la capitale, où des émeutes contre la publication d'une caricature de Mahomet dans Charlie Hebdo ont fait cinq morts ce samedi.
"La marche pacifique de protestation suivie d'un meeting de l'ARDR (Alliance pour la réconciliation, la démocratie et la république) prévue de longue date aura lieu demain dimanche", est-il écrit dans le communiqué lu sur les radios locales. Plus tôt dans la journée, le gouvernorat de Niamey avait annoncé "l'interdiction" de cette marche-meeting "en raison de la situation qui prévaut".
"Une activité normale de l'opposition politique"
Au cours de la manifestation, prévue pour ce dimanche matin, l'opposition entend notamment dénoncer "le concassage des partis d'opposition et la mauvaise gouvernance", a affirmé Soumana Sanda, un des organisateurs de la manifestation, sur des médias locaux. Cette manifestation "est une activité normale de l'opposition politique" et n'est "pas soumise à une autorisation préalable" des autorités, "conformément à la charte des partis politiques" estime l'ARDR.
"Par conséquent, l'ARDR demande à tous ses militants et sympathisants de se mobiliser massivement pour la réussite de cette manifestation", souligne le communiqué de l'Alliance. L'ARDR est composée des principaux partis de l'opposition au Niger, notamment du Mouvement national pour la société de développement (MNSD au pouvoir de 1999 à 2010), de la Convention démocratique et sociale (CDS) de l'ex-président Mahamane Ousmane (1993-1996) et du Mouvement démocratique nigérien (Moden) de l'ex-président du Parlement Hama Amadou en fuite en France, après son implication dans une affaire présumée de trafic international de bébés.