"Nous ne sommes pas les caniches des États-Unis", s'est insurgé Marine Le Pen. La présidente du Front national (FN) a estimé vendredi 24 octobre que la France devait respecter son contrat de livraison des navires Mistral à la Russie.
"C'est la parole de la France qui est engagée. Or, nous savons pertinemment que c'est à la demande express du président des États-Unis que ce contrat a été rompu", a-t-elle déclaré, à l'occasion d'une conférence de presse surtout consacrée à l'immigration clandestine à Calais (Pas-de-Calais).
Nous ne sommes pas les caniches des États-Unis, redevenons enfin une nation libre et souveraine
Marine Le Pen
"Nous ne sommes pas les caniches des États-Unis, redevenons enfin une nation libre et souveraine", a-t-elle ajouté.
"Comment un pays pourra passer un contrat avec la France s'il pense que, sur une simple demande de M. (Barack) Obama (le président des États-Unis), la France va renoncer au dernier moment à un contrat sur lequel elle a déjà touché une partie de l'argent?" s'est-elle interrogée.
Mi-octobre, le président François Hollande avait réaffirmé que le cessez-le-feu devait être "entièrement respecté" en Ukraine pour que la France procède comme prévu à la fin du mois à la livraison d'un premier navire Mistral à Moscou.
La vente de deux navires Mistral à la Russie avait été conclue en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, pour près de 1,2 milliard d'euros. Ces bâtiments de projection et de commandement (BPC) sont des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères et des chars, ou accueillir un état-major embarqué.
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