Mère Teresa avait été béatifiée en 2003, mais elle n'était pas encore canonisée. Bienheureuse mais pas sainte. De son vivant pourtant, elle était déjà baptisée la "Sainte de Calcutta". De son vivant, on lui parlait déjà de sa canonisation. Drapée dans son sari blanc et bleu, elle répondait : "Laissez-moi d'abord mourir". Mère Teresa a fini par mourir en 1997, à l’âge de 87 ans. Avec tous les honneurs qu’on ne peut recevoir de son vivant, notamment le Prix Nobel Paix en 1979, qui a fait d’elle une super star. Elle reste aujourd'hui l’une des figures les plus populaires parmi les chrétiens, les hindous et les musulmans.
Mère Teresa est même devenue une expression courante ("Je ne suis pas Mère Teresa") pour souligner la générosité de la fondatrice des Missions de la charité. La congrégation qu'elle a fondée pour aider les plus pauvres compte aujourd'hui 5.000 sœurs dans le monde entier.
Pourquoi une canonisation aujourd'hui ? Parce qu’il y a eu un miracle. Après le miracle pour la béatification, il fallait un autre miracle, en dehors du pays de son diocèse, pour passer au rang de saint. Le miracle a été homologué au Brésil. Un ingénieur de 35 ans était atteint d’une tumeur du cerveau. Il allait être opéré, lorsque le personnel de l'hôpital l’a retrouvé assis, guéri. Seule explication : son épouse avait prié Mère Teresa.
Un miracle oui, mais il faut aussi la volonté du pape. Jean-Paul II, qui s’était presque entiché d’elle, avait balayé les règles de l'Église romaine pour organiser la béatification express de mère Teresa, devenue bienheureuse six ans après sa mort. Un record olympique. Le pape actuel, François, a plaisanté, en expliquant qu’il aurait eu peur d’avoir Mère Teresa comme mère supérieure. Mais il a respecté ce rythme accéléré pour la canonisation de la "Sainte des caniveaux".
Au risque que, près de vingt après sa mort, la ferveur médiatique aveuglante dissipée, on écoute l’intransigeance de Mère Teresa. Contre l’avortement, par exemple. Les détracteurs de Mère Teresa vont plus loin : ils lui reprochent d’avoir été plus guidée par sa volonté d’évangéliser que d'apporter des soins, notamment dans ses fameux mouroirs.
Avec cette canonisation, le culte de "Sainte Mère Teresa" peut désormais se développer. Des églises peuvent lui être consacrées dans le monde. Dans le calendrier de l’Église catholique, il y aura un jour pour la fêter. Ce sera le 5 septembre.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.