Une humanitaire française a été enlevée au Mali samedi 24 décembre. Sophie Pétronin, dirigeante franco-suisse d'une ONG d'aide à l'enfance. Ses ravisseurs seraient des hommes armés, selon une source de sécurité malienne et de deux élus locaux. Un enlèvement qui traduit un certain échec de l'opération française au Mali, lancée en janvier 2013, selon André Bourgeot, directeur de recherche au CNRS spécialiste de la région.
"On peut la considérer comme un échec car l'intervention de l'opération française, d'abord Serval, avait pour objectif d'éradiquer des groupes salafistes-jihadistes il y a trois ans. Depuis, on ne peut constater qu'une prolifération d'actions de type jihadiste sur l'ensemble du territoire malien", explique le chercheur au micro de RTL.
Cependant, pour le moment, il n'y a toujours pas de revendication. Une absence de revendication "significative" pour le spécialiste, car "à l'origine, c'était des groupes jihadistes qui contrôlaient et depuis, l'insécurité s'est généralisée à travers différentes formes d'action, y compris la criminalité organisée, des règlements de comptes et les actions jihadistes (....) C'est une hypothèse, mais ce n'est pas impossible que l'enlèvement relève de la criminalité organisée".
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