Il s'agit de la plus grande population de réfugiés pour un seul conflit en une génération selon Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le nombre de réfugiés syriens dépasse désormais les 4 millions un chiffre impressionnant qui a augmenté d'un million au cours des dix derniers mois qui ont vu l'État islamique s'emparer de villes stratégiques comme Palmyre.
"C'est une population qui a besoin du soutien du monde mais qui vit dans des conditions d'extrême précarité et s'enfonce de plus en plus dans la pauvreté", déplore le haut-commissaire Antonio Guterres. Le gros des réfugiés se trouve dans les pays voisins de la Syrie et atteint le nombre de 4.013.000 personnes. Le HCR table maintenant sur 4,27 million de réfugiés d'ici à la fin de l'année auxquels s'ajoutent les quelque 7,6 millions de déplacés à l'intérieur de la Syrie.
Si la dégradation des conditions pousse les Syriens à venir se réfugier de plus en plus en Europe, ils constituent la moitié des 137.000 migrants en 2015, il reste néanmoins minoritaire note le HCR. La Turquie est la première terre d'accueil des Syriens depuis le début du conflit en 2011. Le pays compte 1,8 millions de réfugiés, soit presque la moitié. Suivent le Liban, avec 1,17 million de réfugiés et l'Afrique du Nord avec 24.000.Les quelques 270.000 Syriens qui ont déposé une demande d'asile en Europe ne sont pas comptabilisés dans ces chiffres, ainsi que les milliers d'entre eux qui se sont réinstallés dans différents pays sans s’enregistrer.
Le HCR estime avoir besoin de 5 milliards de dollars pour l'aide humanitaire cette année y compris l'aide aux pays qui accueillent ces réfugiés et dont les infrastructures n'arrivent pas à suivre, ce qui devient un facteur d'instabilité. En juin seulement 24% de cette somme avait été réunie, déplore l'organisation des Nations Unies. Cela signifie "des interruptions dans l'aide alimentaire et des difficultés pour fournir des services comme la scolarisation des enfants", note le HCR. Il souligne qu'en Jordanie 86% des réfugiés qui ne sont pas dans des camps vivent avec moins de 3,2 dollars par jour, au Liban 55% d'entre eux sont dans des abris qui sont en dessous des normes.
Le HCR dénonce aussi l'augmentation du travail des enfants, de la mendicité et des mariages d'enfants, conséquences de cette pauvreté croissante.
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