Depuis Alep, des dizaines de milliers de réfugiés fuient la ville encerclée par l'armée de Bachar al-Assad pour tenter de rejoindre la Turquie voisine. Massimiliano Rebaudengo, chef de mission pour Médecins sans frontières est posté dans la ville turque de Gaziantep, à 60 km de la Syrie et tente de venir en aide à un flot ininterrompu de familles. Au total 25.000 personnes sont massées aux portes de la Turquie, ce qui inquiète beaucoup le médecin : "La situation est très critique ici. Les gens manquent d'abris pour se protéger du froid, de couvertures, de matelas" alerte-t-il. Des camps existent déjà mais ils sont pleins. Les familles se rassemblent dans des camps de fortune. C'est très précaire" continu Massimiliano Rebaudengo.
Son association intervient aussi à Alep où les équipes ont déjà distribué 250 tentes et des kits d'hygiène aux réfugiés. Une goutte d'eau face à cet afflux massif : "On ne pas venir en aide à tout le monde seul. Des familles continuent d'arriver, s'inquiète le médecin. Une épidémie peut très bien se déclencher à tout moment. Et nous avons beaucoup de patients qui souffrent d'hypothermie et d’infection respiratoire. Ce n'est pas tenable à long terme." D'autant que plusieurs centres de soins de Médecins sans frontières ont été totalement détruits par des bombardements.
Les combats sont encore en cours à Alep, ce qui laisse présager de nouveaux candidats à l'exil. Le chef de mission tente d'alerter l'opinion : "Les citoyens qui souhaitent faire des dons peuvent contacter le bureau de l'association." Car c'est une situation très instable que les humanitaires sur place doivent gérer et à laquelle s'ajoute l'incertitude : "On ne peut pas prédire quelle ville sera le théâtre de combats avant que les troupes n'arrivent. Tout bouge très vite ici."
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