Pyongyang et Séoul vont-elles rétablir un lien diplomatique solide ? Près de 65 ans après la fin de la guerre de Corée, la Corée du Nord a accepté, vendredi 5 janvier, la proposition sud-coréenne de discussions, mardi 9 janvier, a annoncé le ministère sud-coréen de l'Unification, chargé de l'épineuse question des relations entre les deux pays.
"La Corée du Nord nous a faxé ce matin un message, indiquant qu'elle acceptait la proposition de discussions le 9 janvier faite par le Sud", a déclaré un responsable du ministère, deux jours après la réouverture du téléphone rouge entre les deux Corée, coupé depuis 2016 - proposition à l'initiative de Séoul.
La rencontre entre les diplomates des deux Corée se tiendra à Panmunjom, un choix hautement symbolique puisque le village frontalier fut le théâtre de la signature du cessez-le-feu de la guerre de Corée, en 1953. Baek Tae-Hyun, le porte-parole du ministère de l'Unification, a déclaré aux journalistes que ces pourparlers porteraient, notamment, sur les Jeux olympiques de Pyeongchang, qui se dérouleront du 9 au 25 février au Sud.
Cette reprise du dialogue intervient après deux années de dégradation du climat sur la péninsule, au cours desquelles la Corée du Nord a mené trois essais nucléaires et multiplié les essais de missiles. Selon ses autorités, elle aurait atteint son objectif militaire et serait à présent en mesure de menacer du feu nucléaire l'ensemble du territoire continental américain.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un s'est servi de son adresse du Nouvel An à la Nation pour - fait rarissime - tendre la main en direction du Sud. Séoul a répondu en proposant la tenue le 9 janvier, pour la première fois depuis 2015, de discussions de haut niveau à Panmunjom.