C'est un cauchemar que vivent les passagers du Norman Atlantic en pleine mer Adriatique, du côté de Corfou. Cela fait une trentaine d'heures désormais qu'ils sont coincés sur leur ferry en feu, dans une mer déchaînée et un froid mordant. 5 corps ont été repêchés, affirme le ministre grec de la mer. Tous les autres passagers ont été évacués dans la matinée du 29 décembre.
Olivier Coissard, en fait partie. Il a été hélitreuillé avec sa femme et ses deux enfants de 8 et 10 ans, et raconte : "À 5 heures du matin, je me suis réveillé avec une petite odeur de fumée, puis une personne est passée pour taper sur toutes les portes des cabines en appelant au feu. On s'est réveillés, on a réveillé les enfants et on s'est habillés chaudement".
Dès qu'on est sortis, on a compris
Olivier Coissard, rescapé de l'incendie sur le ferry
"On était très calmes, très sereins, et dès qu'on est sortis, on a compris. Le feu venait de partout, de dessous nos pieds, c'était en peine tempête, les vagues étaient très hautes. Tout ce qui était sur le sol, prenait feu, se souvient-il. Donc on est montés sur un autre pont et on a attendu que l'hélicoptère vienne pour nous hélitreuillé. Chaque famille se protégeait comme elle pouvait. On a passé des heures debout à attendre".
En tout, la famille Coissard a passé 10 heures sur le pont, dans le froid, debout, avant que l'hélicoptère n'arrive pour les sauver. Ce qui les a fait tenir selon le père de famille ? "L'instinct de survie".
Les autorités maritimes grecques et albanaises sont mobilisées. Les premiers rescapés viennent d'arriver à Bari. Depuis le début de l'incendie, les opérations d'évacuation n'ont pas cessé un instant. Des hélicoptères grecs et italiens continuent de récupérer par petits groupes de 6 ou 7 les passagers du ferry. Si une dizaine de Français se trouvent à bord, la plupart des passagers sont grecs.
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