Avant que les terrifiantes images d'incendie à Fort McMurray (Canada) n'envahissent les écrans, personne n'avait entendu parler de cette ville de la province de l'Alberta qui est considérée comme la capitale du pétrole canadien. "Le plus grand gisement de sable bitumineux, du pétrole non conventionnel, se trouve là-bas. De manière générale, dans l'Alberta, il y a 80% de la production pétrolière canadienne. C'est le cœur de la production pétrolière du Canada", explique l'économiste Thomas Porcher, auteur de 20 idées reçues sur l'énergie et Le déni climatique.
Par conséquent, les incendies qui cernent cette ville sont une menace d'autant plus grande même si, pour l'instant, les exploitations pétrolières ne semblent pas être en danger. "Il faudra s'interroger sur l'impact qu'ont eu la maltraitance des écosystèmes de ces villes au cours de ces dix dernières années. Il faut raser des forêts pour exploiter ces sables bitumineux (du sable que l'on prend et presse pour en tirer du pétrole) et on utilise beaucoup d'addictifs chimiques", poursuit Thomas Porcher qui estime qu'il faut donc étudier "l'impact de cette exploitation massive des sables bitumineux sur la propagation du feu".
Avec la prolifération des installations pétrolières de ce type, l'économiste est catégorique : "Tous les phénomènes météorologiques extrêmes comme celui-là vont s'accroître dans les prochaines années". Les conséquences vont alors être particulièrement désastreuses, comme le montre ce cas à Fort McMurray où des milliers d'habitants sont obligés de fuir.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.