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Élections législatives en Espagne : les partis traditionnels bousculés par de nouvelles formations

À l'issue des législatives de ce 20 décembre, deux nouveaux partis pourraient faire leur entrée au parlement.

Pablo Iglesias leader du parti Podemos lors d'un meeting à Madrid le 13 décembre
Pablo Iglesias leader du parti Podemos lors d'un meeting à Madrid le 13 décembre
Crédit : Crédit JAVIER SORIANO / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP

Le violet de Podemos et le orange de Ciudadanos pourraient venir teinter le nouveau parlement espagnol, habitué au rouge et bleu du Parti socialiste (PSOE) et du Parti populaire (PP) du Premier ministre sortant. Les Espagnols votent ce dimanche 20 décembre pour des élections législatives susceptibles de marquer un réel changement politique dans le royaume.

Depuis les années 80, l'Espagne a été dirigée 21 ans par les socialistes, avec Felipe Gonzalez (1982-1996) puis José Luis Rodriguez Zapatero (2004-2011) et 12 ans par la droite par José Maria Aznar (1996-2004) et Mariano Rajoy depuis 2011. Mais cette ère du bipartisme semble révolue avec l'arrivée de deux nouvelles formations réclamant davantage de démocratie et qui ont toutes leurs chances aux législatives. 

Deux nouvelles options pour les électeurs à gauche et au centre

Selon les derniers sondages, le PP du gouvernement sortant n'aurait que quelques points d'avance sur les trois autres sans dépasser les 30%, contre 45% des voix aux dernières élections il y a quatre ans. Loin derrière, le PSOE n'est pas sûr de rester deuxième. Il est talonné par le parti de gauche radicale Podemos en forte hausse et les libéraux de Ciudadanos, qui ont déjà émergé lors des régionales et municipales de mai.

"On a déjà gagné", aiment dire les partisans de ces deux nouveaux partis. Tous en sont sûrs. Au lendemain du scrutin qui s'est ouvert dimanche à 9h et s'étend jusqu'à 20h, les formations traditionnelles devront écouter leurs exigences de régénération démocratique car avec un Parlement morcelé, le gagnant aura du mal à former un gouvernement. 

Que veut cette nouvelle génération de politiques ?

Les manifestations d'"indignés", qui ont rassemblée des centaines de milliers de personnes en 2011 et 2012, dénonçant la crise financière mondiale, l'austérité, le chômage ou encore la corruption a donné naissance en 2014 au parti anti-austérité Podemos, dirigé par Pablo Iglesias, 37 ans. "Ces années horribles ont eu du bon : beaucoup de gens ont commencé à s'intéresser à la politique", témoigne un électeur de Podemos, Jonathan Pozo, chômeur de 27 ans, venu voter à L'Hospitalet de Llobregat. "Je vote Podemos car il apporte l'espoir d'un changement". "Le PP et le PSOE se sont installés dans le confort et nous ont oubliés, il faut donner une opportunité aux nouveaux", dit aussi Francisco Perez, camionneur de 53 ans, dans ce même bureau de vote. 

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Ciudadanos est dirigé depuis 2006 par l'avocat Albert Rivera, 36 ans. Cette formation veut lutter contre la corruption et défendre l'unité de l'Espagne face aux tentations indépendantistes de la Catalogne. "Nous sommes au seuil d'une nouvelle transition démocratique, une nouvelle ère", a lancé Albert Rivera, le chef de Ciudadanos, en déposant son bulletin de vote à L'Hospitalet de Llobregat, la deuxième ville de Catalogne. "Si nous voulons changer l’Espagne, il faut se mouiller, participer !"

Le Premier ministre sortant mise sur les plus de 60 ans

Pour contrer les partis émergents, Mariano Rajoy se concentre sur les 11 millions d'électeurs âgés de plus de 60 ans, presque un tiers de l'électorat, et plaide la poursuite d'une gestion saine des finances publiques, assurant que les "expérimentations" seraient une "énorme erreur", évoquant l'exemple de la Grèce. Ce scrutin clôture une année de changement électoral en Europe du Sud, avec la victoire de la gauche radicale d'Alexis Tsipras en Grèce au début de l'année, et au Portugal l'arrivée au pouvoir en octobre d'une coalition de partis de gauche, renversant la droite, pourtant première en nombre de voix.

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