Egypte : deux morts dans l'attaque d'une base de la police
Une base de police et un point de contrôle de sécurité dans le Sinaï en Egypte ont été attaqués mardi 9 juillet.
Les violences se poursuivent en Egypte. Une
base de la police et un point de contrôle de sécurité situés dans le Sinaï, dans le nord-est de l'Egypte, ont été attaqués par des militants armés mardi 9 juillet, faisant deux morts selon les dernières estimations des médecins. Ils ont bombardé la base de police au mortier et à l'arme lourde, selon des sources sécuritaires.
Attaques simultanées
L'attaque par des militants armés d'un point de contrôle de sécurité
au centre du Sinaï est survenue peu après l'annonce d'une autre attaque contre une
base de la police au nord de la péninsule égyptienne. Selon des médecins et des responsables de la
sécurité, l'une des victimes est un civil dont la voiture a été touchée
par une grenade. L'autre mort n'a pas été identifié. Le point de contrôle, au milieu de la péninsule, était géré par des militaires et des policiers, selon des sources médicales.
L'autre attaque s'est produite près de la ville de Rafah, sur la frontière nord du Sinaï, où des militants armés ont bombardé une base de la police avec des obus de mortier et à l'arme lourde. Ces assaillants ont également attaqué un autre point de contrôle de la police dans la ville d'El-Arish, à environ 45 km à l'ouest de Rafah.
Les attaques sont survenues alors que le pays est confronté depuis une semaine à une vague de violences consécutive à l'éviction par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi.
Violences sanglantes
Déjà quelque 650 personnes, accusées d'avoir voulu entrer de force dans le siège de la Garde républicaine,
ont commencé à être interrogées mardi 9 juillet par les autorités à la suite des
violences sanglantes qui ont fait plus de 50 morts la veille au Caire
lors d'une manifestation pro-Morsi.
Ces violences ont été qualifiées de "massacre" par les Frères musulmans, dont est issu le président déchu Mohamed Morsi. Selon la confrérie, des "soldats" et des "policiers" ont tiré sur la foule.
L'armée,
citée par le journal gouvernemental Al-Ahram, a donné une autre
version, avançant que des "terroristes armés" avaient attaqué le siège
de la Garde républicaine. "Ça n'était pas une manifestation
pacifique", les partisans de Morsi ont utilisé "des mitraillettes et
des pistolets", a pour sa part affirmé mardi à des journalistes le
porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Badr Abdelatty.