Ebola : l'infirmière française infectée était en contact avec les malades
REPLAY - Médecins sans frontières a confirmé le rapatriement prochain de la jeune femme infectée par Ebola, une infirmière bénévole qui travaillait dans le centre de soin de Monrovia.

La première victime française du virus Ebola est attendue en France pour être prise en charge dans un hôpital spécialement préparé. La jeune femme, bénévole au sein de l'association Médecins sans frontières, a été placée en isolement dès l'apparition des premiers symptômes, dans la nuit de lundi à mardi.
Une professionnelle qui travaillait directement avec les malades
Il s'agit d'une infirmière, arrivée quelques semaines plus tôt au centre de traitement de Médecins sans frontières dans la banlieue de Monrovia, la capitale du Liberia. Elle était au contact des malades mais bénéficiait, bien sûr, de combinaisons de protection. On ne sait pas comment elle a été contaminée par le virus.
C'est dans la nuit de lundi à mardi que la jeune femme va ressentir les premiers symptômes du virus. Elle a été mise à l'isolement immédiatement, il n'y a aucune inquiétude pour que d'autres volontaires de MSF soient contaminés, et elle se trouve toujours dans un état stable.
Inquiétude au siège de MSF
Selon MSF, elle n'est toujours pas en cours de transfert pour Paris. L'équipe au Liberia attend toujours l'arrivée d'un avion médicalisé privé américain, qui a déjà décollé des États-Unis. C'est ce même appareil qui avait rapatrié deux médecins américains infectés, et aujourd'hui guéris.
C'était la meilleure option, assure MSF, car aucun appareil français adéquat ne se trouvait dans la région. Mais au siège de MSF l'inquiétude est très palpable, 42 heures après l'identification du virus. "C'est long", dit-on à Paris, en attendant le rapatriement. Les collègues de la jeune infirmière, au Liberia, sont également inquiets.
Prise en charge à l'hôpital militaire
L'hôpital Bégin de Saint-Mandé où elle devrait être accueillie, comme les autres établissements spécialement préparés à ce cas de figure, est équipé d'une chambre basse pression pour éviter toute propagation du virus. La chambre est équipé de deux sas, un pour l'équipement du personnel médical, et un pour la préparation des soins : hydratation, prises de sang régulières et prises de températures.
On ne sait pas, pour l'instant, quel type de traitement la jeune femme pourrait recevoir.
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