Dix-huit heures, heure de Paris, vendredi 20 janvier. Donald Trump devient officiellement le 45e président des États-Unis, après avoir prêté serment la main droite sur la Bible. L'événement est planétaire, toutes les institutions américaines sont représentées, malgré l'absence d'un tiers des élus démocrates du Congrès.
Dès cet instant, alors que le président prend la mesure de ce qui l'attend, les équipes de son administration ont pris en main les outils numériques de communication qui lui sont mis à disposition. Les couleurs du site internet de la Maison-Blanche, la vitrine du président et de son programme sur le net, ont instantanément été modifiés.
Les priorités du mandat de Trump sont clairement affichées. Fini l'intérêt porté par Barack Obama sur les droits civiques ou les changements climatiques, prévient Vox. CBSNews relevait également la disparition d'une page du site qui concernait les droits de la communauté LGBT.
Le projet "America First" (l'Amérique d'abord), élément de langage numéro un de Donald Trump lors de son discours d'investiture sur les marches du Capitole, occupe désormais la tête de la liste des priorités du mandat. "Réduire le coût de l'énergie pour les classes moyennes", "libérer les États-Unis de sa dépendance au cours du pétrole mondial", ou encore "reconstruire l'armée américaine" sont ses objectifs. Plus question de parler d'accord sur le climat et des enjeux environnementaux.
Anne Toulouse, auteure de Dans la tête de Donald Trump, expliquait sur RTL que "Donald Trump peut bien faire quelques décrets présidentiels dès le premier jour. Généralement, ce que font les présidents, c'est de défaire les décrets qui ont été faits pendant la transition par leur prédécesseur."
L'auteure ne s'y est pas trompée. Les questions liées aux soins de santé ont tout simplement été gommées, en écho à la première décision de Donald Trump prise par décret, intimant aux diverses agences fédérales de "soulager le poids" de cette loi. Cette réforme, la plus emblématique de Barack Obama, devrait être abrogée et remplacée, a expliqué Sean Spicer, porte-parole de l'exécutif.
En même temps que le site internet, le compte Twitter de la présidence américaine a changé de mains. Pendant quatre ans, Donald Trump devient le nouveau titulaire de ce compte complètement vierge. Le 45e président des États-Unis, qui compte déjà 14,2 millions d'abonnés, a twitté déjà 5 fois depuis son investiture.
Pour autant, les tweets de l'ère Obama n'ont pas disparu des Internets. Ils seront stockés sous un autre compte, baptisé @POTUS44, pour 44e président des États-Unis. L'ancien président devance encore légèrement son successeur avec 14,3 millions d'abonnés.
L'opération n'a pas échappé aux fins connaisseurs du réseau de l'oiseau bleu. Un internaute, Unknown (comprenez "inconnu"), a choisi @POTUS46, comme nom de compte Twitter. Que deviendra-t-il lorsque le successeur de Donald Trump quittera la Maison Blanche ? Telle est la question.
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