Des mails adressés au président des États-Unis Barack Obama et envoyés par lui ont été lus l'année dernière par des hackers russes qui ont pénétré le système informatique non classé secret de la Maison Blanche, a affirmé samedi le New York Times. Début avril, des responsables américains avaient reconnu qu'il y avait eu un "événement" en termes de sécurité à la fin de l'année dernière mais avaient refusé de confirmer des informations selon lesquelles des Russes seraient derrière ces cyberattaques.
Selon le New York Times, qui cite des responsables américains ayant été informés de l'enquête sur ces faits, l'attaque a été "beaucoup plus intrusive et préoccupante" que cela n'a été officiellement reconnu. D'après les responsables cités par le quotidien, on présume que les hackers étaient liés au pouvoir russe.
Les pirates, qui ont également pénétré le système non secret du département d'État américain, ont réussi à accéder aux archives mails de personnes employées à la Maison Blanche et avec lesquelles le Président communiquait régulièrement, écrit le New York Times. C'est dans ces archives que les hackers ont pu voir des mails que le président avait envoyés et reçus, selon les sources citées par le quotidien.
Les hackers ne semblent pas en revanche avoir pénétré les serveurs qui contrôlent le trafic de messages du BlackBerry de Barack Obama, et la Maison Blanche a assuré qu'aucun réseau classé secret n'avait vu sa sécurité compromise.
Malgré tout les informations auxquelles les hackers ont eu accès n'étaient pas anodines. "Des responsables ont reconnu que le système non classé secret contient régulièrement beaucoup d'informations considérées comme hautement sensibles: horaires, échanges de mails avec des ambassadeurs et des diplomates et, inévitablement, des débats politiques", écrit le journal.
Le New-York Times ignore combien de mails du président ont été lus par les hackers. Son compte mail lui-même ne semble pas avoir été piraté, ajoute le journal. "Néanmoins, le fait que les communications de M. Obama étaient parmi celles qui ont été ciblées par les hackers (qui sont suspectés d'être liés au pouvoir politique russe, voire de travailler pour lui) a été l'une des conclusions de l'enquête les plus étroitement protégées", ajoute le quotidien.
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