Crash d'un avion russe dans le Sinaï : les enquêteurs "sûrs à 90%" d'une attaque à la bombe
Alors que l'Égypte refuse toujours de parler d'attentat, un membre du comité d'enquête aurait admis que la piste de l'explosion d'un engin explosif ne fait presque plus aucun doute dans le crash de l'Airbus de la Metrojet, survenu le 31 octobre.

8 jours après le crash de l'Airbus de la Metrojet dans le Sinaï avec 224 personnes à son bord, l'hypothèse d'une attaque à la bombe semble faire son chemin dans l'esprit des enquêteurs. Même si officiellement, l'Égypte résiste toujours à la thèse de l'attentat, un membre du comité d'enquête aurait confié que les experts qui mènent les investigations sont désormais "sûrs à 90%" que le "bruit entendu à la dernière seconde de l'enregistrement" correspond à la détonation d'une bombe, selon Reuters. "Les analyses effectuées jusqu'ici sur le bruit sur la boîte noire indiquent qu'il s'agit d'une bombe", aurait-il précisé.
Le chef égyptien de l'équipe des enquêteurs sur le crash de l'A321 s'était contenté samedi 7 novembre d'affirmer qu'"aucune conclusion" n'avait encore émergé quant à l'origine de la "dislocation" de l'avion survenue, après 23 minutes de vol. La piste d'un attentat à la bombe à bord de l'appareil a d'abord été évoquée par Washington et Londres. Ce dimanche, Manuel Valls s'est pour la première fois exprimé sur le crash, estimant que "l'hypothèse de l'attentat est prise très au sérieux".
La Grande-Bretagne et la Russie ont commencé le rapatriement de leurs ressortissants en vacances en Égypte, notamment dans la station balnéaire de Charm-El-Cheikh, qui redoute un exode massif de ses touristes.