Attentat en Côte d'Ivoire : une attaque, revendiquée par Aqmi dans la station balnéaire de Grand Bassam, fait 16 morts dont un Français
Le bilan de cette attaque terroriste, qui a eu lieu sur une station fréquentée par des touristes occidentaux, pourrait être d'au moins 16 morts, dont un Français selon un bilan officiel.

Dimanche 13 mars, des tirs nourris ont été constatés dans la station balnéaire ivoirienne de Grand Bassam, qui se situe à une quarantaine de kilomètres de la capitale Abidjan. L'Étoile du sud ainsi que deux autres établissements ont été pris d'assaut par plusieurs hommes cagoulés et lourdement armés (selon les sources, entre 4 et 10 assaillants arrivés par la plage), est connu pour être fréquenté des Occidentaux. Six assaillants ont été neutralisés. Deux autres seraient en fuite, "encerclés" par les forces spéciales, selon un contributeur du Monde Afrique. Les armes utilisées seraient des kalachnikovs et des grenades. Ils ont ouvert le feu sur tous ceux qui étaient venus à Grand Bassam, station balnéaire touristique, passer un week-end. Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué cet attentat via son agence de communication Al Adalous.
Pour l'heure, le premier bilan, détaillé par l'armée et les témoins, serait d'au moins 16 morts, dont 1 Français selon l'armée. François Hollande a dénoncé un "lâche attentat" qui a coûté la vie à 14 civils et deux militaires. Ce bilan a été dressé par le président Ouattara. Plus tôt dans la journée, un photographe de l'AFP a indiqué avoir vu de son côté sept corps sur la plage et un autre dans l'hôtel Étoile du Sud, un des établissements attaqués. Un autre témoin avait dit à l'AFP avoir vu au moins sept morts sur la plage, et montré leurs photos.
Six terroristes neutralisés
"Les Forces de défense et de sécurité ivoiriennes ont pu neutraliser six terroriste impliqués dans l'attaque de trois hôtels à Grand-Bassam", a indiqué sur son compte Twitter le gouvernement ivoirien, qui précise qu'un "ratissage est en cours". La zone de l'attaque a été évacuée. Un témoin cité par RFI, évoque "des coups de feu tirés par des armes de poing venant de la plage à proximité des nombreux hôtels du secteur". Des vidéos commencent à circuler sur Facebook dans lesquelles des gens tentent de fuir les tirs. Des armes utilisées par les terroristes ont été retrouvées sur place.
Grand Bassam est une cible évidente pour les terroristes. La Côte d'Ivoire s'y préparait, pensant à des actions dans Abidjan, moins sur la grande plage. Mais il est vrai qu'après les tueries de novembre dernier à Bamako à l'hôtel Radisson (20 victimes), revendiquées par le groupe Al Qaïda mourabitoune du tristement célèbre Mokhtar Belmokhtar, et celles du 15 janvier 2016 contre le Splendid à Ouagadougou, au Burkina Faso (30 victimes), Al Qaïda était lancé dans une campagne anti-occidentale.
Grand Bassam, station balnéaire privilégiée des Occidentaux
Ville historique et ancienne capitale de la Côte d'Ivoire sur la côte du Golfe de Guinée, Grand-Bassam abrite plusieurs hôtels fréquentés par une clientèle d'expatriés : 15.000 Français vivent aujourd'hui en Côte d'Ivoire. Plusieurs centaines de gens attendaient à l'entrée du quartier France, qui marque l'entrée de la vieille ville, séparée de la partie moderne par un pont. Une dizaine d'ambulances étaient également stationnées. Un journaliste de l'AFP a vu une dizaine de personnes, dont une occidentale blessée, évacués dans un camion militaire.
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