"Il a tout faux au plan scientifique. La Californie ne suivra pas cette décision erronée et loufoque". C'est dans ces termes très vigoureux que Jerry Brown, le gouverneur démocrate du grand État de l'Ouest américain, a commenté l'initiative de Donald Trump pour quitter l'Accord sur le climat. De nombreux autres élus ont aussi pris leurs distances vis-à-vis de cette dernière foucade de leur président. Vingt-neuf États sur cinquante ont, en effet, des programmes importants pour développer les énergies renouvelables, le solaire et l'éolien en particulier.
Personne n'a l'intention de ralentir ces projets. Dans un État comme la Californie, qui serait la sixième puissance économique mondiale si elle était indépendante, les capacités de production d'électricité solaire comptent pour le tiers de la demande totale. C'est à peu près l'équivalent de ce que consomme le Royaume-uni. C'est dire l'importance des investissements qui ont déjà été réalisés ici.
Le patron de Tesla, qui fait des voitures électriques, et celui de Disney, se sont retirés du cercle des conseillers économique de Trump, pour protester. Et bon nombre d'autres ont fait des déclarations très critiques. Celui de Pepsi, de General Motors, de Microsoft, Walmart, Goggle... Celui de General Electric a même déclaré que c'était désormais aux entreprises de conduire la lutte contre le changement climatique, sans dépendre du gouvernement. Le monde à l'envers.
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