Après 50 jours d'un conflit qui a fait plus de 2.140 morts Palestiniens et 69, dont 64 soldats, côté israélien, les belligérants ont accepté une proposition égyptienne de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Cet accord est entré en vigueur ce mardi 26 août. Voici les principaux points de la proposition égyptienne, selon Azzam al-Ahmed, chef de la délégation palestinienne.
Le cessez-le-feu doit entraîner l'ouverture immédiate des passages reliant la bande de Gaza à Israël afin d'aider à la reconstruction du territoire, sous strict blocus israélien depuis 2006. "L'initiative égyptienne inclut l'ouverture des passages pour des besoins humanitaires et des vivres, pour du matériel médical et tout ce qui va permettre de réparer les systèmes d'eau, d'électricité et de téléphonie mobile", selon Azzam al-Ahmed.
Erez dans le nord est le principal point de passage pour les personnes. Kerem Shalom, dans le sud de Gaza, est le seul passage pour les biens matériels.
Si les passages commerciaux sont restés ouverts pendant la majeure partie du conflit, l'entrée de certains biens, notamment les matériaux de construction, est fortement limitée par le blocus.
Les restrictions imposées par Israël aux pêcheurs de Gaza doivent être levées, notamment la limitation de navigation à 3 milles, pour l'élargir à 6 milles nautiques (11 km) puis à 12 milles. Les accords d'Oslo de 1994 prévoyaient que les pêcheurs de Gaza aient le droit de naviguer jusqu'à 20 milles mais cette distance a été revue à la baisse plusieurs fois par les Israéliens, en réaction à des tirs de roquettes ou des attaques.
La proposition égyptienne évoque certains points à discuter comme "la libération de prisonniers palestiniens en échange des corps des soldats israéliens tués", selon Azzam al-Ahmed. Plus de 5.000 Palestiniens sont emprisonnés en Israël.
Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, souhaite la libération de la soixantaine de prisonniers qui avaient été relâchés en 2011 en échange du soldat Shalit et qui ont à nouveau été emprisonnés en juin après l'enlèvement et le meurtre de trois jeunes Israéliens en Cisjordanie occupée.
Les Palestiniens exigent la réouverture de l'aéroport de Gaza et la possibilité de réutiliser le port maritime. "C'est un des points qui devront être discutés durant les négociations" prévues sous un mois, selon le responsable palestinien. "Les deux parties pourront ajouter d'autres sujets aux négociations".
Il s'agit de revendications importantes pour les deux camps : les Palestiniens demandent la levée du blocus et les Israéliens la refusent tant que Gaza ne sera pas totalement démilitarisée. Selon Azzam al-Ahmed, l'accord conclu ce mardi prévoit la levée du blocus, mais aucun détail n'a filtré sur de possibles restrictions sur les importations de matériel de construction ou la reprise des exportations depuis Gaza.
Israël a affirmé que la question de la démilitarisation et celle des mesures pour empêcher le Hamas de se ré-armer seront discutées au Caire lors des pourparlers qui doivent se tenir dans un délai d'un mois après le début du cessez-le-feu.