À l'heure de la récréation, lundi 6 novembre, aucun cri, aucune chamaillerie dans la cour de l'école Abbé Jean-Baptiste Hermand d'Omezée près de Philippeville (Belgique). Au contraire, une vingtaine d'enfants sont pris de nausées et de maux de têtes. D'autres ont des difficultés à respirer. Plusieurs d'entre eux seront hospitalisés et mis en observation dans deux hôpitaux de la région.
La cause de cette intoxication sera vite trouvée par la police, appelée rapidement sur place. Dans le champ adjacent à l'école, un agriculteur a pulvérisé un insecticide à base de chlore. Un produit tout à fait légal, comme l'a expliqué l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca). "Dans le cas de cet herbicide, aucune distance de sécurité n'était à respecter", a-t-elle assuré, précisant que les concentrations utilisées étaient les bonnes.
Cette pulvérisation proche d'une école, à une heure à laquelle les enfants étaient en extérieur, étant tout à fait légale, le directeur de l'établissement n'entend pas porter plainte. Mais l'incident a choqué, et pourrait prendre une tournure judiciaire, l'Afsca ayant transmis au Parquet son rapport notant "qu'aucune mesure n’avait été prise pour éviter la dérive des produits". Alerté, le ministre de l'environnement, Carlo Di Antonio, a insisté sur la nécessité "d'aller vers une réduction drastique de l'usage de ce type de produits" pour éviter de nouvelles contaminations.
Loin d'être anodin, le chlore a été, à des concentrations bien plus élevées, utilisé en Belgique en 1915 lors de la première attaque au gaz de combat de la Première Guerre mondiale, près de Ypres.
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