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Bangladesh : un Français d'une ONG musulmane en prison

Parti pour venir en aide à la minorité Rohingyas, cet humanitaire de Baraka city risque dix ans de détention pour "activité suspecte".

Moussa Ibn Yacoub, de l'ONG Baraka city a été emprisonné le 22 décembre au Bangladesh
Moussa Ibn Yacoub, de l'ONG Baraka city a été emprisonné le 22 décembre au Bangladesh
Crédit : Capture d'écran du Facebook de Baraka city
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Un Français de l'ONG musulmane Baraka city a été placé en détention provisoire mardi 22 décembre au Bangladesh. Il risque dix ans de prison pour "activités suspectes" selon l'avocat de l'organisation basée à Courcouronnes dans l'Essonne, Me Samim Bolaky.

L'ONG explique que Moussa Ibn Yacoub s'est rendu dans le pays pour venir en aide aux Rohingyas, une minorité musulmane persécutée. "Il venait de visiter des écoles et des orphelinats et a été arrêté à un check-point alors qu'il se dirigeait vers le sud du pays, où se trouvent les camps de Rohingyas", a détaillé l'avocat. "Il est détenu dans des conditions catastrophiques, dans des cellules où s'entassent plus de 40 prisonniers", a-t-il ajouté. 

Dans l'attente de son procès, l'ambassade de France "lui apporte la protection consulaire habituelle", explique le ministère des Affaires étrangères. L'ONG a lancé une pétition, relayée sur son compte Facebook et via le hashtag #¿FreeMoussa¿ sur Twitter. Elle avait recueilli plus de 88.000 signatures dimanche 27 décembre.

VIDEO A VOIR ET A PARTAGER MASSIVEMENT.Regardez et partagez.Libérons Moussa... #FreeMoussa Signez la pétition ( n'...

Posté par barakacity sur samedi 26 décembre 2015

Activité "illégale" et "fausse identité"

Selon l'organisation, la police bangladaise reproche à "Moussa" de ne pas s'être déclaré aux autorités. Au Bangladesh, "les Rohingyas sont considérés comme illégaux, ce qui explique l'impossibilité de légaliser notre présence", se défend l'organisation. Elle accuse aussi leur humanitaire d'"utilisation de fausse identité" car son nom d'usage musulman, Moussa Ibn Yacoub, adopté lors de sa conversion à l'islam, diffère de celui qui figure sur ses papiers officiels. 

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Fondée par des musulmans au profil salafiste, Baraka city mène des campagnes de dons qui drainent plusieurs millions d'euros. Ses locaux ont été perquisitionnés à plusieurs reprises et ses comptes bancaires plusieurs fois fermés. Mais aucun lien avec des activités terroristes n'a jamais été établi.

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