C'est un lieu qui pourrait constituer le cœur des attentats de Barcelone et Cambrils, perpétrés jeudi 17 août. La veille de ces attaques, qui ont fait 14 morts et une centaine de blessés, une maison située dans la commune d'Alcanar a été détruite par une explosion. Si au départ les enquêteurs traitaient cette affaire comme un simple fait divers, ils ont rapidement reconsidéré leur point de vue après les attentats en Catalogne.
Selon les premiers éléments de l'enquête, cette maison aurait servi de planque aux terroristes pour préparer ces attaques. Mais l'explosion, accidentelle, aurait précipité les plans des assaillants, qui auraient choisi de renoncer à mener des attentats de plus grande envergure pour des attaques à la voiture bélier. Cette explosion, un Français l'a vécu puisqu'il se trouvait dans la maison voisine.
Ce 16 août au soir, Pierre est invité chez des amis quand "quelque chose de surréaliste, d'inexplicable", se produit, raconte-t-il à RTL. "Tout d'un coup, vous êtes plongé dans le noir, vous n'entendez plus rien. Vous avez l'impression que ça dure une éternité. Vous espérez que ça s'arrête rapidement et puis ça s'arrête", se rappelle-t-il.
Après l'explosion, Pierre ne peut plus se relever, sonné par un "gros caillou" qu'il aurait reçu en plein visage. Sa fracture ouverte au nez et son bras, "à moitié ouvert", témoignent de la violence du choc. À cela s'ajoute une "chose inexplicable", selon lui. "J'étais sur une chaise de jardin : il n'y avait plus de pieds à la chaise. Les quatre pieds n'étaient plus là et je suis donc tombé au sol", explique-t-il. "On est des miraculés", reconnaît-il.
Ils arrivaient dans des voitures et rentraient directement dans le garage.
Pierre, victime et témoin de l'explosion
Selon Pierre, les terroristes qui "avaient préparé des bombes" dans cette maison en face de celle de son ami, on dû faire une mauvaise manipulation : "Ils se sont fait sauter". Son ami, explique-t-il, "voyait passer ces gens qui avaient investi cette maison, illégalement je pense, mais qui se comportaient correctement. Ils disaient bonjour, mais sans s'éterniser".
Le voisin remarque alors les allées et venues régulières et étranges des "locataires". "Ils arrivaient dans des voitures et rentraient directement dans le garage. Ce n'était jamais les mêmes et toujours des hommes", précise Pierre. Toutefois, son ami, loin d'imaginer que des terroristes préparaient des attentats dans cette maison, pensait qu'il s'agissait d'un relais de drogue
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