La Belgique a été frappée par deux attentats mardi 22 mars. La première attaque a eu lieu à l'aéroport international de Zaventerm peu après 8h. Deux bombes ont explosé, faisant au moins 14 morts. La seconde s'est déroulée dans une rame de métro, à la station Maelbeek, près des institutions européennes à Bruxelles, tuant entre 16 et 20 victimes. Un bilan encore provisoire fait état de 31 morts et plus de 200 blessés.
Deux kamikazes ont été identifiés. Il s'agit des frères El Bakraoui, connus pour des faits de grand banditisme, mais pas de terrorisme. Ibrahim (30 ans) se serait fait exploser à l'aéroport alors que son frère, Khalid (27 ans) serait responsable de l'attaque du métro. L'un d'entre eux était recherché par les autorités pour effectuer une peine de prison après avoir tiré à la kalachnikov sur des policiers. "C'est indéniable que c'est une faille dans le système", estime Simon Bretholz, expert en sécurité belge.
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En Belgique, on a des prisons à ciel ouvert, comme Molenbeek ou Schaerbeek.
Simon Bretholz, expert en sécurité
"On a des gens qui ont toujours vécu dans la malhonnêteté, la malveillance. Ils se sont peut-être rapprochés de la religion pour essayer de retrouver cette foi, malheureusement, ils n'ont pas trouvé les bonnes personnes. Ils se sont fait nettoyer le cerveau et ils basculent dans la radicalisation", explique Simon Brethloz. Pourtant, certains spécialistes rappellent que la radicalisation s'effectue la plupart du temps en prison, mais "en Belgique, on a des prisons à ciel ouvert, comme Molenbeek ou Schaerbeek", dénonce l'expert.
"Quand on a des communes où pendant des années le pouvoir politique en place n'a pas fait son travail, il ne faut pas s'étonner des résultats aujourd'hui. La population est en train de payer le laxisme politique des 15 dernières années". Michel Sapin, ministre français des Finances a pointé du doigt la "naïveté" de la Belgique face à la montée du communautarisme. "En Belgique, comme en France, on est naïfs. On doit chacun faire son autocritique et faire en sorte de ne pas reproduire les mêmes erreurs", estime Simon Bretholz.
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