Attentats à Bruxelles : comment les frères El Bakraoui et Najim Laachraoui sont liés à Salah Abdelslam
Par des locations d'appartements ou des trajets en voiture partagés, le parquet fédéral belge a pu lier les frères El Bakraoui et Najim Laachraoui à Salah Abdelslam.

Mardi 22 mars, Bruxelles est secouée par une vague d'attentats, à l'aéroport international Zaventem et à la station Maelbeek, située dans le quartier européen de la capitale. Quelques heures après la double explosion survenue dans le hall de l'aéroport, une photo tirée des caméras de surveillance est largement diffusée dans les médias. On y voit trois hommes, poussant des chariots de bagages.
Au centre, Ibrahim El Bakraoui kamikaze de l'aéroport. Son frère, Khalid, n'est pas présent sur la photo, comme l'ont cru certains médias dans un premier temps. Acteur des attentats, il s'est fait sauter dans le métro, un peu moins d'une heure après son frère. L'individu à gauche n'est pas identifié. Selon des sources policières, il s'agit de Najim Laachraoui, artificier présumé des attentats de Paris et Bruxelles. Il a été identifié comme étant le deuxième kamikaze de l'aéroport. Ces trois terroristes ont chacun un lien direct avec Salah Abdelslam, arrêté le 18 mars 2016 à Molenbeek.
Najim Laachroui, pièce manquante dans l'arrestation de Salah Abdelslam
Le 21 mars 2016, l'homme qui se faisait appeler Soufiane Kayal a été identifié. C'est grâce à cette identification que le parquet fédéral belge a pu lier le terroriste à Salah Abdelslam. L'homme perçu comme le coordinateur des attaques terroristes a loué, sous sa fausse identité, une maison à Auvelais, près de Namur dans le sud de la Belgique. C'est ici que se seraient préparées les attaques du 13 novembre. Son ADN y a été retrouvé, comme dans l'appartement de la rue Henri Bergé, à Schaerbeek, au milieu de trois ceintures d'explosifs.
Plus tôt, et toujours sous sa fausse identité de Soufiane Kayal, Najim Laachraoui a été contrôlé à la frontière austro-hongroise le 9 septembre 2015, en compagnie de Salah Abdelslam et Mohamed Belkaïd, alors qu'ils regagnaient l'Europe après un départ en Syrie en 2013. Selon les enquêteurs, c'est d'ailleurs Laachraoui ou Belkaïd qui aurait reçu le SMS "On est parti, on commence", envoyé à 21h42 par un des kamikazes du Bataclan. Il n'y a, jusqu'à maintenant, aucune trace du terroriste en fuite.
Les frères El Bakraoui ont mené à Salah Abdelslam
Frères de sang et en jihad, ils ont décidé de se séparer pour se faire exploser. Ibrahim, à l'aéroport. Khalid, dans la métro à la station Maelbeek. Tous deux étaient connus des services de police pour grand banditisme mais jamais pour terrorisme. Un des deux frères, Khalid, aurait loué plusieurs appartements sous une fausse identité. C'est sa dernière location, au 60, rue du Dries à Forest, qui a conduit à l'arrestation de Salah Abdelslam. Lors de la perquisition de l'appartement où des coups de feu ont éclaté, le 15 mars 2016, l'ADN de Salah Abdelslam a été prélevée.
Le deux frères étaient activement recherchés depuis la fusillade de l'appartement de Forest. Khalid, toujours sous une fausse identité, aurait également loué un appartement à Charleroi, dans la province de Hainaut, d'où sont partis les auteurs des attentats du 13 novembre, Avant d'agir, Khalid El Bakraoui se positionnait déjà en véritable soutien logistique à l'organisation.
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