Attaque au couteau à Jérusalem : une "scène de panique comme lors des première et deuxième Intifadas"
REPLAY / TÉMOIGNAGE - Notre correspondante en Israël raconte l'attentat au couteau dont elle a été témoin mercredi 14 octobre.

Devant une gare routière à Jérusalem Ouest, mercredi 14 octobre, notre correspondante à Jérusalem, Daphné Rousseau, a assisté à l'un de ces attentats qui endeuillent et crispent Israël depuis plusieurs semaines. "Il était 19h et on pouvait déjà sentir que quelque chose n'allait pas. C'était l'heure de pointe et la gare était déjà déserte, rapporte la journaliste. Et soudain, j'entends des cris et des tirs au loin ; beaucoup de gens se sont mis à courir dans tous les sens". Une femme de 70 ans vient de se faire poignarder par un Palestinien, couteau à la main, avant d'être abattu par un des gardes de la gare.
"Une fraction de seconde plus tard, les hommes du GIGN local ont pris possession de la gare, masqués et très lourdement armés, mettant au sol les poussettes, les vendeurs, les valises et demandant à tous de se mettre à l'abri dans les boutiques parce qu'ils cherchaient un second terroriste". Devant cette éventualité, Daphné Rousseau décrit une scène de panique et de confusion. Les personnes présentes se sont ruées sous les comptoirs, la correspondante décrit également un commerçant sortant un "marteau et un sabre", prêt, semble-t-il, à se défendre. Finalement, ce dernier épisode se révélera être une fausse alerte. "Ce qui m'a frappée, c'est la différence entre la violence réelle de ces attaques finalement : un homme avec un couteau et un blessé léger et la scène de panique que cela produit ; on avait vraiment l'impression qu'une bombe venait d'exploser dans cette gare comme c'était le cas lors des première et deuxième Intifadas"