Selon Alexandra Szacka, la menace terroriste au Canada n'est pas récente, mais les autorités ont mis du temps à s'investir dans la lutte.
Elle explique que le juge français anti-terroriste, Jean-Louis Bruguière, les a accusées de fermer les yeux sur les réseaux terroristes sur lesquels il enquêtait. "Le peu de coopération qu'il a rencontré lui a fait dire que la naïveté d'Ottawa a transformé le Canada en base arrière du terrorisme international", précise l'éditorialiste.
Un jeune d'origine algérienne m'a avoué avoir été recruté pour aller dans un camp d'entraînement d'Al-Qaïda au Soudan
Alexandra Szacka
Elle affirme avoir vu ce même manque de volonté, lorsqu'elle était journaliste à Radio Canada. "J'ai fait une enquête sur le recrutement de jihadistes dans les mosquées de Montréal en 1997, raconte-elle. Déjà à l'époque, quelques années donc avant les attentats du 11 septembre, un jeune d'origine algérienne m'a avoué avoir été recruté pour aller dans un camp d'entraînement d'Al-Qaïda au Soudan. Et il était loin d'être seul. Mais le service de renseignements canadien ne semblait pas y attacher beaucoup d'importance à l'époque."
Depuis la situation a évolué, souligne Alexandra Szacka. Le Canada est devenue une cible explicite des terroristes et les autorités sont devenues plus alertes. "Mais malgré une législation de lutte antiterroriste renforcée, le Canada a toujours du mal à surveiller le recrutement sur son sol et les soldats d'Allah qui y poussent", estime-t-elle. Alexandra Szacka l'explique par le fait que le Canada est très attaché à ses libertés individuelles.
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