Espace : un village pourrait être bâti sur la Lune
L'Agence spatiale européenne a pour ambition de faire construire un "village lunaire" par des robots, afin que l'homme s'y prépare à des expéditions spatiales plus éloignées.

La conquête de l'espace est toujours d'actualité. Alors que le film Seul sur Mars, imaginant un Matt Damon seul face aux conditions hostiles de la planète rouge, sort le 21 octobre au cinéma, l'Agence spatiale européenne vient d'annoncer être en faveur de la construction d'un "village lunaire". Ce village basé sur la Lune serait construit en partie grâce à des robots et permettrait à l'homme de se rendre à nouveau sur le satellite de la planète Terre. La dernière expédition sur la Lune remonte à 1972.
Cette idée a été soutenue par Johann-Dietrich Woerner, nouveau directeur de l'Agence spatiale européenne, lors du 66e Congrès international d'astronautique, qui s'est tenu à Jérusalem du 12 au 16 octobre. Il souhaiterait ainsi que ce village soit ouvert à la communauté internationale (de la Terre), et permanent.
Se préparer à des expéditions plus lointaines
"L'expression 'Moon village' ne veut pas dire que l'on va construire sur la Lune un village avec des écoles, des églises, des maisons", insiste Franco Bonacina, porte-parole de Johann Dietrich-Woerner. "C'est un concept qui prévoit une participation internationale pour faire des missions diverses et variées sur la Lune, peut-être sur sa face cachée".
Avant d'aller sur Mars, nous devrions faire des tests sur la Lune
Johann-Dietrich Woerner
"La face cachée de la Lune est très intéressante parce que nous pourrions y placer des télescopes qui permettraient de regarder loin dans l'Univers, nous pourrions faire de la science lunaire sur la Lune et l'aspecter international du projet est très intéressant, avait souligné Johann-Dietrich Woerner à la BBC, en juillet. Les Américains ont l'intention d'aller très bientôt sur Mars - et je ne vois pas comment nous pourrions y parvenir - avant d'aller sur Mars, nous devrions tester ce que nous pourrions faire sur Mars, sur la Lune."
"Il y aura une étape de village robotique. Puis une étape de station habitée. Mais cela nous servira aussi à préparer des expéditions vers des destinations encore plus lointaines", confirme à l’Agence France Presse Bernard Foing, responsable scientifique de la mission SMART1 et à la tête du Groupe international pour l'exploration humaine.
Trouver un objectif commun
L'idée est aussi de trouver une nouvelle mission après la fin de la Station spatiale internationale, qui devrait fermer aux alentours de 2024, après avoir été créée en 1998. "Il faut réfléchir à ce que nous voulons faire après. D’où l’idée d’inciter la communauté internationale à réaliser quelque chose ensemble sur la Lune", explique Franco Bonacina. "Il s’agit de rassembler et de fédérer des idées" autour du satellite de la Terre, qui a encore beaucoup à nous apprendre.
D'ici à ce que ce projet aboutisse peut-être, la mission orbitale Orion emportera quatre astronautes en orbite autour de la Lune, à l'horizon 2020, pour une mission de trois semaines.
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