20% des combattants français identifiés sur zone irako-syrienne continuaient à toucher des allocations sociales, révèlent nos confrères du Figaro, qui s'appuie sur des chiffres donnés par la brigade criminelle en charge de la lutte contre le terrorisme. En passant au peigne fin les comptes des combattants identifiés de Daesh, les policiers se sont aperçus que dans un cas sur cinq, ces derniers continuaient à recevoir des allocations.
"Munis de leurs cartes avec photos, des parents percevaient les fonds venant de Pôle emploi ou de la caisse d'allocation familiale, avant de les envoyer par mandat en direction des zones de combats via la Turquie notamment", explique Stéphane, chef du groupe financier de la brigade criminelle.
Au total, ce seraient 420 virements frauduleux qui auraient été mis au jour pour la seule année 2016. Depuis, les familles sont surveillées de très près, d'autant qu'en pleine déroute dans les zones de combat, Daesh n'a plus de revenus propres. L'organisation ne peut donc plus rétribuer ses combattants comme avant alors que ceux-ci doivent toujours payer leurs logements, leur nourriture et même leur équipement. Les familles et les entourages restés en France sont donc sollicités pour faire acheminer de l'argent frais.
Le Figaro revient, comme bon nombre de vos journaux ce matin, sur la candidature de Christophe Castaner à la tête de La République en Marche (REM). L'intéressé l'a confirmé ici même sur RTL mercredi matin. "Le DRH Macron a tranché", titre Le Parisien, qui raconte comment la décision a été entérinée lundi 23 octobre dans la soirée lors d'un dîner des historiques de la Macronie à l'Élysée. "Ils étaient, écrit Nathalie Schuck, une dizaine autour du chef de l'État (...) fidèles de la première heure, Gérard Collomb, Julien Denormandie, Benjamin Grivaux, Christophe Castaner, mais aussi Richard Ferrand et Alexis Kholer".
Ce qualificatif de DRH sied à Emmanuel Macron, car visiblement le président s'occupe de tout tout le temps, comme l'explique un conseiller de l'exécutif. "Il est assez intraitable et froid", ajoute un député de la majorité. Bruno Le maire, l'un des ministres les plus capés du gouvernement en a fait l'expérience. Alors qu'il réclamait plus de conseillers, le président, lui aurait répondu : "Tu veux qu'on divise ton périmètre par deux ?" Ça a le mérite d'être clair.
Emmanuel Macron a été aussi beaucoup critiqué ces dernières semaines pour son franc-parler, l'usage de certains mots. L'emploi de "Bordel" n'est pas passé inaperçu. Le Point consacre cette semaine un grand dossier à la langue française. "Qui en veut à la langue française ?", titre le magazine qui revient sur le débat autour de l'écriture inclusive, sur la novlangue ou encore sur l'anglais qui s'invite partout. J'ai ainsi appris qu'on ne dit plus "Je n'ai pas le temps, j'ai un coup de fil à passer", mais "je suis timé, j'ai un call".
Quant à certains mots, ils ont carrément disparu du dictionnaire Larousse. C'est le cas de "libertiner", qui signifie "vivre dans le désordre" ou encore "hollander", qui signifie passer des plumes dans la cendre chaude pour les dégraisser. Et quand on parle politique et bons mots, on se souvient entre autres du fameux "abracadabrantesque" de Jacques Chirac. Eh bien, les proches de l'ancien président contre-attaquent ce jeudi matin.
Un mois après la sortie d'un livre qui donnait des nouvelles pour le moins préoccupantes de l'ancien chef de l'état, VSD a rencontré plusieurs d'entre eux qui se veulent rassurants. À l'image de Christian Deydier, antiquaire de renom et spécialiste de l'Asie, l'un des derniers fidèles de l'ex-président. "Bien sûr qu'il ne va pas courir le marathon de Paris, mais il est bien, dit-il, très bien, aussi bien que possible étant donné son âge et sa maladie". Lors d'une visite récente, ce proche dit avoir retrouvé un homme âgé, sur un fauteuil roulant, plus tout à fait le même, certes, mais toujours aussi gourmand.
"Il offre, raconte-t-il, un macaron et avant que vous ayez eu le temps d'accepter il l'engloutit". Et d'ajouter : "Si un sujet ne le branche pas, il fait mine de s'endormir ou de ne pas entendre. Il est sourd d'une oreille et il en joue de même qu'il jouait les ignares pour préserver son jardin secret. Il peut très bien simuler un gâteux pour se débarrasser des casse-pieds qui veulent lui rappeler le bon vieux temps". Ça a aussi du bon d'avoir bientôt 89 ans, et heureusement.