SNCF : découvrez le calendrier des jours de grève
Les syndicats ont choisi un nouveau concept d'action : la grève en pointillé. Après s'être réunie jeudi 15 mars, l'intersyndicale a décidé d'appeler à la grève "deux jours sur cinq à compter du 3 avril" et ce jusqu'au 28 juin.

L'intersyndicale CGT-Unsa-Sud-CFDT de la SNCF a annoncé jeudi 15 mars une grève sur le rythme de "deux jours sur cinq", à partir du mardi 3 avril et jusqu'au jeudi 28 juin, pour protester contre la réforme en cours de l'entreprise. "L'intersyndicale constate que le gouvernement n'a aucune volonté de négocier" et "prend la responsabilité (d'un) conflit intensif sur une très longue durée", a déclaré Laurent Brun de la CGT Cheminots, à l'issue de l'intersyndicale.
La CFDT a pour sa part souligné une "mobilisation innovante", par la voix de Didier Aubert. Le mouvement de grève s'étalera donc sur 36 jours, et comprend les vacances de printemps ainsi que les différents ponts du mois de mai. "Clairement, on attend une ouverture de la part du gouvernement (...) S'il veut éviter ça, c'est au gouvernement d'ouvrir des négociations", a insisté M. Aubert.
"Une mauvaise chose" pour les usagers dit Pépy
Le patron de la SNCF Guillaume Pépy juge pour sa part que la grève est "un peu décalée" en pleine concertation. "C'est d'abord une mauvaise nouvelle, une mauvaise chose pour les 4 millions et demi de Français qui prennent le train tous les jours", a-t-il ajouté sur TF1.
Il s'engage néanmoins à publier chaque jour à 17h la liste des trains qui circuleront le lendemain. Ils souhaite par ailleurs que des moyens de déplacements alternatifs tels que le covoiturage ou les cars soient mis à leur disposition.
Du côté du gouvernement, la ministre des Transports Elisabeth Borne a déploré sur BFMTV une "décision qui manifestement vise à pénaliser les usagers", la jugeant "incompréhensible".
Pécresse exige un "service minimum"
Invitée sur RTL ce vendredi 16 mars, Valérie Pécresse s'est dite "préoccupée" par ce préavis de grève et a exigé la tenue d'un "service minimum d'un train sur trois". En cas de non-respect de celui-ci, la SNCF "devra rembourser tous les usagers", a affirmé la président de la région Ile-de-France.