Police de proximité : "Le premier problème, c'est celui des effectifs", dit le maire de Sevran
REPLAY - INVITÉ RTL - Si Stéphane Gatignon salue la volonté du gouvernement de mettre en place de la police de sécurité du quotidien, il estime toutefois que la priorité reste le renforcement des effectifs au sein des forces de l'ordre.

Emmanuel Macron prononce ce mercredi 18 octobre un discours sur la politique de sécurité, face aux représentants des forces de l'ordre. Le premier depuis son élection en mai dernier. Le chef de l'État va notamment préciser les contours, toujours très flous, d'une de ses principales promesses de campagne : la police de sécurité du quotidien. L'Élysée se félicite d'une "petite révolution".
Avant de se prononcer sur le projet, le maire écologiste de Sevran Stéphane Gatignon souligne le problème des effectifs des forces de l'ordre auquel sont confrontés les territoires, "notamment en banlieues". Et ce dernier de rappeler qu'à son élection à la mairie de Sevran en 2001, la municipalité comptait 113 effectifs en ville, contre 85 actuellement.
"Aujourd'hui, Sevran n'a toujours pas un commissariat en plein exercice", regrette-t-il. "Sur Aulnay-Sevran, le soir il n'y a qu'une voiture de la Bac. Une voiture pour ces deux villes", déplore Stéphane Gatignon.
La question, c'est celle de la fusion de la police nationale et municipale
le maire écologiste de Sevran Stéphane Gatignon
Si le projet de police de sécurité du quotidien est accueilli positivement par les maires, ces derniers demandent à retrouver "les effectifs d'il y a dix ans, en gros". "Même si on dit qu'on ouvre une nouvelle police de proximité, aujourd'hui de toute façon on ne pourra pas. Il n'y a pas les effectifs, donc il va falloir le faire", assure Stéphane Gatignon.
Outre le manque d'effectifs, Stéphane Gatignon estime qu'il faut également discuter du lien entre police municipale et police nationale. Selon lui, il faut qu'un lien humain soit remis au cœur des villes, après avoir été mis de côté au profit des caméras de vidéosurveillance.
"La question aujourd'hui, c'est celle de la fusion de la police nationale et municipale sur le terrain", martèle Stéphane Gatignon.