"Quel monde voulons-nous pour demain?" Pour répondre à cette question, des sujets brûlants comme la PMA, la fin de vie ou l'intelligence artificielle seront débattus ces prochains mois dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique, lancés aujourd'hui.
Ces débats, qui dureront jusqu'à l'été, doivent nourrir la prochaine loi bioéthique, attendue au Parlement à l'automne pour réviser celle de 2011.
Le programme est très large, avec neuf thèmes sociétaux ou dictés par les progrès de la science: la procréation (PMA et GPA), la fin de vie, les recherches dans le domaine de la reproduction (cellules souches, etc.), la génétique, le don d'organes, les données de santé, l'intelligence artificielle, les neurosciences et le rapport santé/environnement.
"Nous avons décidé de laisser ces Etats généraux assez largement ouverts: c'est une occasion unique de discuter une fois tous les sept ans", explique Jean-François Delfraissy, président du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), qui pilote cette vaste concertation. Elle aboutira à un rapport de synthèse et s'appuiera sur plusieurs outils.
Parmi eux, une consultation en ligne via un site lancé fin janvier, des conférences-débats dans toutes les régions ou un "comité citoyen", panel d'une vingtaine de personnes représentatif de la population, qui produira son propre rapport.
Un des sujets abordés, la fin de vie, qui n'est actuellement pas incluse dans la loi de bioéthique (avec une loi séparée en janvier 2016).
Le suicide assisté est récemment revenu dans l'actualité avec l'euthanasie en Belgique, à sa demande, de la romancière Anne Bert.
"Ces Etats généraux sont une entreprise difficile. Il faut arriver à faire réfléchir la société civile sur des sujets sociétaux qui sont loin d'être consensuels. C'est un effort d'intelligence collective", commente Jean-François Delfraissy.
"Il ne faut pas rester uniquement sur la PMA, la GPA ou la fin de vie, poursuit-il. Il y a par exemple des enjeux majeurs sur la génomique ou la médecine de l'embryon. J'aimerais que le débat citoyen les fasse émerger aussi".
En plus de son rapport de synthèse, le CCNE émettra un avis sur les priorités qui pourraient figurer dans la loi.
Les première lois de bioéthique datent de 1994. Une première révision avait eu lieu en 2004, avant celle de 2011. La phase de débats sera close début juillet.
Notre-Dame-des-Landes : l'Etat arrivera-t-il à évacuer complètement la ZAD ? RTL vous invite à répondre à la question du jour.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.