Paris : opération coup de poing de cheminots dans trois gares
Les cheminots manifestants et les forces de l'ordre se sont affrontés dans un face-à-face tendu sur le parvis de la gare, lundi 7 mai en début d'après-midi, avant que les manifestants ne gagnent les gares de l'Est et du Nord.

Des cheminots de Sud-Rail opposés à la réforme de la SNCF ont fait irruption dans la gare Montparnasse puis à la gare de l'Est lundi 7 mai en début d'après-midi avant d'être à chaque fois repoussés par des CRS dans un climat tendu. Ils se sont ensuite retrouvés à la gare du Nord.
Aux alentours de 13h30, quelque 200 membres du syndicat Sud-Rail ont fait irruption dans la gare parisienne, munis de fumigènes allumés, créant un léger mouvement de panique. D'abord pris de court, les CRS sont ensuite intervenus pour repousser, parfois violemment, en faisant usage de leurs matraques et de leurs boucliers, les manifestants sur le parvis de la gare, située dans le XIVe arrondissement de Paris.
À 14 heures, les deux groupes se faisaient face sur le parvis. Des chants hostiles à la police ("tout le monde déteste la police", "cassez-vous", "cheminots en colère, on va pas se laisser faire") étaient entonnés par les manifestants.
Les manifestants se sont dispersés vers 14h30, se rendant à la gare de l'Est, avant de se déplacer vers la gare du Nord, située à quelques mètres de là. Ils ont été encerclés par les CRS pendant plus d'une heure avant de se disperser vers 17h30. Leurs actions n'ont pas eu "d'impact" sur le trafic des trains, a précisé la SNCF.
La grève à la SNCF est entrée la semaine dernière dans son deuxième mois. Lundi, le Premier ministre Édouard Philippe recevait les syndicats de la SNCF et a promis de nouvelles "discussions en mai" avec les organisations syndicales.