La nouvelle formule du Levothyrox, un mal pour un bien ? Au mois de mars, à la demande de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), le laboratoire Merck a modifié la composition de ce médicament indispensable dans le traitement des pathologies thyroïdiennes. Depuis, des milliers de patients se plaignent d'effets secondaires indésirables, tels que des crampes, des maux de tête et des vertiges.
Au micro de RTL, vendredi 1er septembre, l'Agence nationale de sécurité du médicament justifie la nécessité de changer l'excipient, c'est-à-dire ce qui entoure la molécule active. "Nous avions observé, comme dans d'autres pays, que la composition antérieure posait des problèmes de stabilité dans le temps. Le produit était instable et les doses variaient. On a demandé une modification de l'environnement de la molécule active, de façon à s'assurer que la dose d'hormones soit délivrée de manière extrêmement régulière dans le temps", détaille Dominique Martin, expliquant par ailleurs que le médicament comporte désormais de l'acide citrique (citron) qui a un rôle de conservateur. L'expérience avait déjà été réalisée aux États-Unis et dans d'autres pays européens, assure-t-il.
La plupart des troubles observés sont transitoires.
Dominique Martin (ANSM)
Si cette correction était nécessaire, l'ANSM ne nie pas la gêne occasionnée pour les consommateurs. Mais elle la relativise. "La plupart des troubles observés sont transitoires, c'est-à-dire que le passage d'une formule à une autre peut entraîner ces troubles", poursuit Dominique Martin, conseillant aux personnes souffrantes de consulter un médecin traitant. Convaincu du bienfait de la nouvelle formule du Levothyrox, l'organisme sanitaire se refuse à "revenir à une situation antérieure, de moindre qualité". Elle souligne l'existence, à l'époque déjà, d'effets secondaires "liés à cette instabilité dans le temps".
En dépit des explications fournies depuis plusieurs jours, une quinquagénaire a déposé plainte contre le laboratoire Merck pour "mise en danger de la vie d'autrui". Cette femme, ayant subi une ablation totale de la thyroïde en 2006, considère ne pas avoir été informée de ce changement de formule et dénonce une "négligence" concernant les "conséquences" de ce changement. Les patients ou leurs proches exprimaient pour le moment leur colère au travers d'une pétition signée plus de 170.000 fois.
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