Harcèlement de rue : une amende est-elle réellement applicable ?
INVITÉS RTL - Élise Fajgeles, députée REM co-auteure du rapport remis à Marlène Schiappa et Gérard Collomb, défend un "espace public apaisé et égalitaire".

Faut-il verbaliser le harcèlement de rue ? Marlène Schiappa, la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, a déclaré mercredi que le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles serait présenté en Conseil des ministres "fin mars", et non plus le 7 comme annoncé précédemment.
Un projet de loi qui vise notamment à pénaliser le harcèlement de rue. Il pourrait instaurer, entre autres, une amende pour outrage sexiste, allant de 90 à 750 euros. Des amendes qui pourraient être du ressort de la police.
Mais alors, est-ce vraiment le rôle des forces de l'ordre de verbaliser ces outrages sexistes ? Élise Fajgeles, députée REM et co-auteure du rapport, défend cette position. "Nous avons prévu la création de cette infraction comme une mesure pour avancer dans l'égalité femme-homme mais aussi comme une mesure de sécurité publique. Et, quand on met en place la police de sécurité du quotidien, c'est aussi pour permettre cet espace public apaisé et égalitaire".