La SNCF et Air France sont en grève, et certains s'en frottent les mains. "On ne va pas s'en cacher, c'est plutôt pour nous une aubaine puisque la grève nous permet de récupérer quelques clients supplémentaires", se réjouit Clémentine Hébert directrice du développement de la société Flixbus, qui fait partie des "cars Macron".
Le début de la grève perlée de la SNCF ce lundi 2 avril, au retour du weekend de Pâques, a une incidence toute particulière sur les réservations. "La semaine dernière on avait remarqué 40% de hausse, là on est à 60% de hausse des réservations", illustre Clémentine Hébert.
"On va avoir le report de tous les clients professionnels qui avaient prévu de partir en train et qui finalement à l'approche des grèves se sont dit 'mince il faut que je trouve une autre solution. Pourquoi pas le car, pourquoi pas le bus, pourquoi pas Flixbus'", s'enthousiasme la directrice du développement de la compagnie.
Flixbus attire ces jours-ci une nouvelle clientèle qui ne connaissait pas, jusque-là, les bus verts dotés de toilettes, wifi et prises électriques. "On espère les fidéliser, leur montrer comment on fonctionne", explique Clémentine Hébert, qui compte sur la grève perlée, trois mois durant, pour les conduire à "se dire 'finalement, pourquoi pas revenir'", espère-t-elle.
Pour le mardi 3 avril qui promet d'être noir pour les usagers de trains, Flixbus a prévu de mettre en service 50 cars supplémentaires. À ce bonus ponctuel s'ajoute d'une croissance de 10% supplémentaire en 2018 par rapport aux années précédentes. Et ce succès s'accompagne d'une ligne écologique, avec "une première ligne Paris-Amiens 100% électrique qui ouvre le 12 avril", une première en France.
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