Depuis quelques jours, il y a une polémique autour des soldats de la force sentinelle pour l'acte 19 des "gilets jaunes". La ministre des Armées, Florence Parly, se veut rassurante sur le rôle des militaires. "Leur mission sera de protéger les bâtiments publics et uniquement" a-t-elle affirmé. "Il est hors de question qu'il y ait des soldats face à des manifestants", voici ce qu'elle a confié vendredi 22 mars au journal Le Parisien Aujourd'hui en France. Elle rappelle également que le dispositif Sentinelle est destiné "uniquement à la lutte contre le terrorisme".
En annonçant mercredi 20 mars à l'issue du conseil des ministres que les soldats seraient mobilisés de manière "renforcée" samedi 23 mars, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, s'est-il emmêlé les pinceaux ? A-t-il tenté un coup de communication ? Difficile de répondre.
En revanche, le chef d'état-major des armées François Lecointre n'avait été prévenu de rien. C'est l'un de ses collaborateurs qui lui a rapporté la déclaration de Benjamin Griveaux alors que lui-même l'avait découverte dans les médias. Autre détail fâcheux : un conseil restreint de défense a eu lieu mercredi 20 mars avant le conseil des ministres mais l'information n'avait pas été évoquée non plus, selon nos informations.
Qu'importe la polémique qui a enflammé la classe politique quelques heures durant sur le principe du recours à l'armée pour faire du maintien de l'ordre, elle n'est pas jugée très grave du côté de l'exécutif, bien qu'à Matignon on pointe une "surinterprétation" des propos du porte-parole du gouvernement. Un connaisseur de ces sujets expliquait : "Ils font machine arrière maintenant mais ils sont très contents d'avoir affiché cette fermeté supplémentaire".
Le patron du Sénat, Gérard Larcher, n'est pas parvenu à imposer ses vues aux sénateurs pas même à ceux des Républicains. Jeudi 21 mars, les membres LR du bureau du Sénat ont bine voté en faveur de la transmission à la justice des dossiers des trois collaborateurs du président soupçonnés de faux témoignage et ce, malgré ses tentatives d'épargner un peu ces proches du chef de l'État.
Un sénateur membre de la commission sur ce qu'il s'est passé dans les rangs de la droite sénatoriale confie : "Larcher ne pouvait lutter contre une coalition comme celle de Bruno Retailleau et de Philippe Bas. Le parti est malade, Bas est un autoentrepreneur, Retailleau , lui, a sa petite entreprise Force républicaine, il est dans sa reconstruction de la droite. Tous pensaient que Laurent Wauqiez allait se casser la gueule aux européennes. Ce n'est pas le cas. Ils essayent de prendre des parts de marché. Gégé il est obligé de surfer la-dessus".
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