"J'arrête". Le titre du billet, écrit par Caroline de Haas et publié sur le site Médiapart est sans appel. La militante féministe, après plusieurs jours de polémique, décide de claquer la porte aux réseaux sociaux. En cause, un article publié le 14 février dans L'Obs et titré "Un homme sur deux ou trois est un agresseur". Une phrase qui avait attiré à la cofondatrice d'Osez le féminisme ! les foudres des internautes.
"Je suis fatiguée de ces violences. Je suis fatiguée de savoir que mes ami.e.s, ma famille et mes collègues voient des messages haineux à mon encontre. Je suis fatiguée de ces espaces sur lesquels des agresseurs, par milliers, me harcèlement et m'insultent en toute impunité. J'arrête. Je quitte les réseaux sociaux pour un temps indéterminé", explique Caroline de Haas dans sa tribune.
Elle en profite également pour revenir sur le fameux article qui lui a valu cette "vague de haine et de harcèlement sur les réseaux sociaux", selon ses propres mots. "Le journaliste a décidé, sans me faire relire ou valider mes propos, de titrer 'Un homme sur deux ou trois est agresseur'", se défend-elle. Et de renchérir : "Au fond de moi, je ne peux m'empêcher de penser qu'un journal qui choisit de titrer ces propos le fait délibérément. Pour faire le buzz. Sans se soucier qu'au passage, on casse, on brise".
Marlène Schiappa a enfoncé le clou. Et moi avec.
Caroline de Haas
Outre L'Obs, Caroline de Haas en veut à Marlène Schiappa de ne pas l'avoir défendue. Interrogée sur "l'affaire", la secrétaire d'État à l'égalité femme-homme a "enfoncé le clou", déplore la militante, "et [elle] avec". "C'était reparti pour un tour. Re-articles dans les journaux. Re-Insultes, re-harcèlement et tout le tralala. Merci madame la Secrétaire d’État", lance-t-elle.
Enfin, la militante épingle Éric Naulleau qui a posté un tweet dans lequel il l'accusait d'avoir fermé les yeux sur les violences sexuelles à l'UNEF, dont elle fut secrétaire générale - un scandale révélé par Libération. "Éric Naulleau aurait pu viser les agresseurs. Il aurait pu dire un mot gentil pour les femmes victimes. Il aurait pu avoir un mot sympathique pour moi qui avait été victime de viol lors que j'étais étudiante. Non, il a décidé de se payer une militante féministe", déplore Caroline de Haas.
Et de conclure : "Je le dis donc aux agresseurs et à leurs alliés avec beaucoup de sérénité, de détermination et d'enthousiasme : votre temps est bientôt révolu".
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