Situation particulièrement tendue sur le site universitaire de Tolbiac, à Paris, que des étudiants bloquent pour protester contre le projet de loi réformant le processus d'entrée à l'université. La situation a conduit Georges Haddad, le président de l'université Paris 1 située à Tolbiac, à faire appel à l'intervention des forces de l'ordre. Si l'appel n'a pas été suivi par la police, il est révélateur d'une situation instable.
"Chaque fois que les présidents d'université considèrent que la sécurité dans les établissements n'est plus assurée, il est de leur devoir de faire intervenir les forces de l'ordre et d'assurer la sécurité des personnes", affirme Gilles Roussel, président de la conférence des présidents d'université, invité de RTL Soir ce mercredi 11 avril.
"Il y a toujours le risque que les choses s'enflamment (...) mais je fais confiance à mes collègues. Quand ils demandent l'intervention des forces de l'ordre, en général, ce n'est pas à la légère et ils évaluent complètement la situation", assure Gilles Roussel.
Au niveau national, le président de la conférence des présidents d'université dépeint "des situations qui sont difficiles à évaluer". "Il y a quatre universités aujourd'hui qui sont complètement bloquées - celle de Montpellier, celle de Toulouse, de Paris 8 et Rennes 2, énumère-t-il. (...) Il y a des endroits, par exemple à Strasbourg aujourd'hui, où la fac a été débloquée", énumère Gilles Roussel.
À la fac de Montpellier, des individus ont saboté les serveurs qui auraient permis de passer des examens en ligne. "Là, la situation est beaucoup plus compliquée pour les présidents d'université vu que ce ne sont plus des étudiants venus là débattre sagement", explique Gilles Roussel.
Emmanuel Macron parle, lui, de "manipulation politique". "Je pense qu'il y a un certain nombre d'étudiants qui, légitimement, expriment leurs opinions, nuance le représentant des présidents d'universités. Ils ne sont pas manipulés. En revanche, sur certains sites, il y a une vraie volonté de blocage et de casser l'outil de l'université (...), une vraie volonté politique d'empêcher les gens de travailler".
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