Rachat de SFR : "Le marché des télécoms à trois opérateurs a été un désastre" dit CLCV
INVITÉS RTL - Le retour à un marché à trois opérateur effraie l'association CLCV qui craint une hausse des prix pour le consommateur.

La possibilité d'un rachat de SFR pour Bouygues Telecom fait planer la menace d'une hausse des prix pour le consommateur. En novembre 2005, les opérateurs Orange, SFR et Bouygues avaient été lourdement condamnés pour entente sur les prix.
"Les prix étaient plus élevés que dans les autres pays européens", rappelle François Carlier, délégué général de CLCV.
"Ces opérateurs faisaient beaucoup de profit. Il n’y a pas eu de créations d’emplois
dans les télécoms pendant les années 2000 et pas d’investissements dans la Recherche et Développement. La France n’a pas eu de star dans l’internet, parce que les
entreprises faisaient beaucoup de profit dans la téléphonie mobile", explique-t-il.
Un marché à trois opérateurs anticoncurrentiel
L'association de consommateur CLCV qualifie de "désastreuse", la situation dans laquelle était le marché à trois opérateurs. "C’est d’ailleurs pour cela que le gouvernement a créé une quatrième licence
attribuée à Free. Cela a permis non pas de faire chuter les prix, mais plutôt, qu’ils
soient ramenés dans les standards internationaux", argumente le délégué général de l'association.
Mais pour Stéphane Dubreuil, consultant spécialisé dans les télécoms, "aujourd’hui, on a les offres les moins chers du monde sur le
mobile et l’internet, derrière la Corée. Il n’y a pas de nombres magiques pour le
marché. Il suffit de mettre des garde-fous et les prix ne remonteront pas. Même s'il n'y a que deux opérateurs sur le marché, Free continuera d'innover et de proposer une baisse des prix", ajoute-t-il.
Free restera-t-il un challenger sur les prix ?
Mais pour François Carlier, délégué général de la CLCV, Free dispose d’une rente avec l'offre triple play internet, télévision et téléphone fixe. Cela qui lui
permet d’être agressif sur le mobile. Le
rêve de Free est peut-être un jour de ne plus être agressif et de faire un taux
de marge élevé", conclut-il.