Alstom : ce n'est "pas plié", selon Arnaud Montebourg
RÉACTION - Pour le ministre de l'Économie et du Redressement productif, le gouvernement a "été entendu" dans le dossier Alstom.

Pour Arnaud Montebourg, rien n'est acté dans le rachat de la filière énergie d'Alstom. "Nous avons devant nous plusieurs semaines" et "le gouvernement compte utiliser ce temps pour défendre les intérêts industriels de la nation", a déclaré le ministre de l'Économie, ce mercredi 30 avril devant la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale.
Des alliances oui, des absorptions non!
Arnaud Montebourg, ministre de l'Économie
"Nous disons 'bienvenue aux investisseurs, que ce soit Siemens ou General Electric', mais nous défendons notre souveraineté comme tous les États, et c'est naturel et légitime", a-t-il précisé. Le ministre a également souligné que l'État avait "des exigences" qui "ont été formulées" : "des alliances oui, des absorptions non!", en expliquant que "les centres de décision sont un sujet fondamental".
La montée de l'État au capital d'Alstom "à l'étude"
Pour le ministre, "l'intervention du gouvernement a permis : 1) l'amélioration des offres General Electric, 2) la survenance d'une offre dans laquelle il est possible d'ouvrir le choix, 3) la possibilité pour le gouvernement de construire une stratégie industrielle dans laquelle les choix sont ouverts".
Arnaud Montebourg a d'autre part indiqué qu'il avait été saisi la veille par les syndicats de l'hypothèse d'une montée de l'Etat au capital d'Alstom, dans la mesure où Bouygues souhaiterait céder sa participation. "Cette question, nous la mettons à l'étude", a-t-il déclaré, en notant que plusieurs députés présents l'avaient aussi évoquée.