Raymond Domenech "a indubitablement un côté manipulateur", selon François Manardo

L'équipe de France de football est à la une de l'actualité, vendredi 25 avril. Que ce soit avec son passé ou avec son avenir. Le futur, c'est l'Euro 2016 qui se déroulera dans l’Hexagone. Le calendrier de l'épreuve sera dévoilé à la mi-journée et l'on saura où se joueront le match d'ouverture et la finale mais aussi quelles seront les trois villes qui accueilleront les matches de poule des Tricolores.

Et puis le passé, c'est un livre écrit par l'ancien chef de presse de cette équipe de France, tout simplement intitulé "Knysna". François Manardo y décrit le fiasco de 2010 vu de l'intérieur : comment le Mondial des Bleus en Afrique du Sud a dérapé, comment les joueurs ont perdu le contrôle et le rôle déterminant de Raymond Domenech dans cette histoire. 

Un exemple est particulièrement éclairant : selon l'auteur, Patrice Evra voulait s'excuser au nom des joueurs en conférence de presse au lendemain de la fameuse "grève du bus". Mais Raymond Domenech avait refusé. L'ancien sélectionneur a depuis affirmé qu'il avait demandé à son chef de presse de prévenir Evra. Version contredite par François Manardo sur RTL.

Domenech a bâillonné l'équipe de France

François Manardo, auteur de "Knysna"

"Je conteste formellement la version de l'ex-sélectionneur dans le livre qu'il a publié fin 2012, explique-t-il. Il a évité la confrontation avec Patrice Evra ; le sélectionneur a évité la confrontation avec son capitaine (...) Non seulement, Patrice ne devait pas venir en conférence de presse, mais il devait être bâillonné. Enfin, c'était la parole des joueurs de l'équipe de France qui devait être bâillonnée, parce que Patrice Evra parlait au nom des joueurs, pas en son nom, attention (...) Donc Domenech a bâillonné l'équipe de France à ce moment là".

"Il y a chez lui, objectivement, indubitablement, un côté manipulateur, poursuit François Manardo . Et je pèse mes mots. Il y a effectivement un Docteur Raymond et un Mister Domenech. Moi, sur la fin, c'était vraiment, vraiment, Mister Domenech". Quasiment quatre ans après les faits, la douloureuse page de Knysna n'est toujours pas complètement tournée. Le Mondial brésilien le permettra probablement.