Il n'avait pas le choix. Sans contrat depuis son élimination en quart de finales de l'Euro 2012 avec l'Équipe de France, Laurent Blanc est arrivé à pas de loup dans la capitale au creux de l'été 2013.
À Paris, le Cévenol a trouvé un effectif pléthorique et un club aux moyens quasiment illimités qu'il a logiquement mené aux sommets nationaux. Mais Laurent Blanc a d'abord dû composer avec le scepticisme qui entourait sa nomination. Il n'était pas le premier choix de Nasser Al-Khelaïfi.
Trois titres et un quart de finale de Ligue des champions plus tard, l'ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux a rempli presque tous les objectifs que lui avaient fixés ses dirigeants.
Après le trophée des Champions et la Coupe de la Ligue, le PSG a remporté un deuxième sacre consécutif en Ligue 1. Ça n'était plus arrivé depuis le règne sans partage de l'Olympique Lyonnais au cœur des années 2000. Malgré la défaite concédée face au Stade Rennais, le club parisien peut toujours battre le record du nombre de points inscrits en championnat (Lyon, 84 points en 2006).
Au delà des chiffres, Laurent Blanc a surtout marqué de son empreinte le jeu de son équipe. Critiquée pour évoluer essentiellement en contre sous la houlette de Carlo Ancelotti, le PSG 2013-2014 est progressivement monté en puissance. Conformément au souhait de ses dirigeants, il s'est peu à peu doté d'un style léché et offensif, portant haut le redoublement de passe et la possession du ballon à la barcelonaise.
Fort de cette nouvelle identité plus en phase avec le standing récent du club, le PSG nourrissait de grandes ambitions en Ligue des champions. Laurent Blanc n'a finalement pas fait mieux que son prédécesseur. En ballottage favorable après une première manche à l'issue heureuse au Parc des Princes, son équipe s'est écroulée à Stamford Bridge au retour, sans avoir jamais pu trouver la solution face au plan concocté par José Mourinho.
Sous la menace d'une fin de saison en roue libre, Laurent Blanc a su trouver les mots pour permettre à ses hommes de remporter la coupe de la Ligue face à Lyon, six jours après une défaite à Gerland qui a fait planer le doute sur son avenir malgré le soutien dont l'a toujours publiquement assuré Nasser Al-Khelaïfi.
Courtisé par Manchester City et Manchester United, il n'a toujours pas prolongé son contrat. En pourparlers avec ses dirigeants depuis plusieurs semaines, les différents reports de l'officialisation du titre de champion lui ont permis de retarder l'échéance. Le titre dans la poche, il devrait rapidement annoncer la prolongation de son contrat. Avant de préparer la saison prochaine, où les attentes seront plus fortes que jamais.
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