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Brésil : le Maracana ne veut plus de "petits" matches
Le consortium qui gère le célèbre stade Maracana de Rio de Janeiro envisage de ne plus accueillir les "petites" rencontres, qui seraient déficitaires pour l'exploitation.
Vue aérienne du Corcovado et du stade Maracana en contre-bas, le 3 décembre 2013 à Rio de Janeiro
Crédit : AFP / YASUYOSHI CHIBA
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Le Maracana envisage de ne plus accueillir de "petits" matches, et de se réserver pour les grands évènements du football, a annoncé jeudi le consortium privé qui gère le stade mythique de Rio de Janeiro, siège de la finale du Mondial-2014.
Des rencontres "carioca" déficitaires
Mieux vaut fermer l'installation que d'héberger des rencontres déficitaires pour l'exploitation, a-t-on expliqué au sein du consortium, en précisant toutefois que la décision définitive n'est pas encore prise.
"Des petits matches à peu de pouvoir d'attraction pour le public, comme c'est le cas de la majorité des rencontres du championnat carioca (de l'Etat de Rio, ndlr), ne suffisent pas dans un stade de renom international et pouvant accueillir 78.000 spectateurs", a écrit le Consortium Maracana dans un communiqué.
Le consortium, qui gère le stade depuis 2013, fait valoir qu'ouvrir l'installation coûte autant pour un match à 2.800 spectateurs, la moyenne de ce championnat local, que pour 30.000 personnes dans les tribunes.
Accueil des cérémonies d'ouverture et de clôture des JO de 2016
Ce stade légendaire, qui a accueilli les finales des Coupes du monde 1950 et 2014, sera aussi celui de l'ouverture et de la clôture des jeux Olympiques de Rio en 2016. Sa rénovation pour le Mondial-2014 a coûté près de 500 millions de dollars (440 millions d'euros au cours actuel).
Il accueille par contrat les matches d'équipes de premier plan comme Fluminense, Flamengo et Botafogo, qui disputent le championnat "carioca".
Le Maracana est également ouvert à la location pour d'autres événements, à l'exemple d'un concert du groupe musical Foo Fighters qui lui a valu dimanche un bénéfice de 377.000 dollars (332.000 euros) selon le quotidien O Globo.
Le syndrome des "éléphants blancs"
Après le Mondial-2014, le Brésil connaît maintenant le syndrome dit des "éléphants blancs": des stades monumentaux construits ou rénovés à grands frais pour l'occasion, et désormais inutilisés, faute d'équipes locales capables d'attirer suffisamment de public.
Six seulement des douze enceintes du Mondial brésilien accueillent toute l'année des équipes de Championnat du Brésil, qui attire une moyenne de 16.557 spectateurs par match.
