Pascal Obispo : "La musique est une alternative à la violence du monde"

Pascal Obispo sort son dixième album Billet de femme dont le premier extrait s'intitule Secret perdu. L'artiste y chante l'amour, la souffrance et la mort dans ses douze chansons tirées des poèmes de Marceline Desbordes-Valmore une auteure du 19e siècle peu ou mal connue du grand public. Ce sont des thèmes qui m'ont beaucoup inspiré quand j'ai lu ses poème" explique Pascal Obispo. "Sa façon de raconter les choses, de parler d'amour m'a vraiment touché" reprend-t-il. 

L'auteur-interprète-compositeur a été sensible à la modernité avec laquelle ces sujets intemporels ont été abordé par la poétesse. "C'est comme si j'avais lu des textes écrits par mes contemporains. J'ai très vite décidé de les mettre en musique." L'artiste de 51 ans se définit comme quelqu'un d'éclectique : "J'aime Mozart, Gainsbourg mais aussi Cure et NTM" explique-t-il. 

La lutte contre le Sida chevillée au corps

Passionné par les arts en général, Pascal Obispo voit son métier comme une soupape pour son public : "Quand on fait de la musique, on est là pour donner une alternative à la violence, à toute la misère et les problèmes que l'on entend dans l'actualité. Je suis suis sensible à tout cela. Une vraie éponge" confie le chanteur. 

Il dit être mal à l'aise face au côté "anxiogène" des informations. "Je pense que si les journaux n'étaient pas uniquement axés sur ce qui existe de sombre dans le monde dans le but de faire du chiffre, les gens se sentiraient mieux dans leurs vies."Artiste engagé dans la lutte contre le Sida depuis plus de vingt ans Pascal Obispo milite pour que la jeune génération se protège. "Je me suis engagé en 1982 quand j'ai vu beaucoup de mes amis partir de cette maladie dans le milieu musical."