Valérie Lemercier : "Je veux provoquer, surprendre et parler de ce qui me frappe"

Valérie Lemercier joue au théâtre du Châtelet à Paris jusqu'au 8 novembre, avant d'entamer une tournée dans toute la France. 7 ans qu'elle n'avait pas tenu une scène toute seule. C'est l'occasion de parler également avec elle du livre qui regroupe les textes de ses 4 précédents one-woman-shows, qu'elle publie chez Grasset. Elle retrouve la scène du théâtre du Châtelet. "J'y avais animé les César, j'adore l'endroit et tous les soirs je commence à m'y sentir un peu chez moi", confie l'humoriste. Une scène très grande qu'elle parvient à habiter. "J'espère que les gens ne me voient pas seule et voient les personnages qui sont dernière moi", explique modestement Valérie Lemercier.

Des personnages "gais, joyeux, même quand ils sont mal en point"

Le public est acquis à la cause de l'humoriste, qu'elle parle de quinoa, de bourgeoise désargentée, de veuf belge, de la fuite des cerveaux ou de Jean d'Ormesson. Ses sketchs n'ont pas seulement pour fonction de faire rire. "Je provoque, j'espère surprendre, parler de ce qui me frappe aussi. Ça va de la publicité à la télévision aux petites choses que l'on entend. Les gens que j'incarne ne sont pas spécialement célèbres, on pourrait les croiser, mais ils disent, je l'espère, des choses contemporaines", confie l'humoriste, qui n'en oublie pas le plaisir du public. Elle choisit des personnages "gais, joyeux, même quand ils sont mal en point. C'est toujours plus marrant à voir".

Au début, j'improvisais beaucoup. Maintenant, c'est plus écrit

Valérie Lemercier

Valérie Lemercier a évolué dans la conception de ses spectacles. "Au début, je me filmais dans mon salon, j'improvisais beaucoup. Maintenant, moins, c'est plus écrit, à la main, j'ai travaillé avec une auteur", révèle la comédienne. Cela ne l'empêche pas de dire des gros mots sur scène. "Comme ce n'est pas moi qui les dit, ça va. De temps en temps, j'aime bien qu'il y ait un petit dérapage", s'amuse la comique. Il lui arrive d'ailleurs de s'autocensurer, de retirer des mots. "J'en enlève tous les jours, des gros, des petits, parfois je me dis 'ça c'est trop'. Il faut trouver un équilibre", assure Valérie Lemercier.