Agnès Jaoui incarne un personnage haut en couleur dans "L'Art de la fugue"

La comédienne, réalisatrice et scénariste Agnès Jaoui s'était faite discrète ces derniers temps. Elle nous revient sur grand écran, mercredi 4 mars, dans L'Art de la fugue, un film de Brice Cauvin adapté du livre de Stephen McCauley. Agnès Jaoui se mêle au casting très brillant de ce film : Laurent Lafitte, Benjamin Biolay, Nicolas Bedos, Elodie Frégé, qui campent une galerie de personnages à l'existence plutôt confuse, compliquée et difficile.

Si la comédienne a aussi été consultante au niveau du scénario, c'est sans doute parce qu'elle y a trouvé un air de famille. "Ce sont des personnages que j'ai l'impression de connaître", glisse-t-elle. Concernant son rôle d'Ariel, haut en couleur, ultra-féminin et maternel, elle et le réalisateur Brice Cauvin n'ont eu "qu'à se glisser dans le moule de ce personnage qui avait été écrit comme ça".

Une passion pour la musique

Pour le réalisateur, le scénario du film est écrit comme une partition de musique. S'il devait attribuer un instrument à chaque personnage, c'est en piano qu'il verrait Agnès. Elle se "voyait plus violoncelle" : à cause de la forme, mais aussi parce qu'il s'agit de l'un de ses "instruments préférés". D'ailleurs, l'autre passion d'Agnès Jaoui, c'est la musique. Cela remonte à l'âge de 17 ans, où elle a fréquenté le conservatoire. En 2006 avait enregistré son 1er album de musique latine. En 2009, elle sort un 2ème opus, toujours aux sonorités latines. Son prochain arrivera en juin.

Agnès Jaoui a été engagée sans jamais cacher sa couleur politique. Depuis quelque temps, elle s'éloigne de toute prise de position. Mais au regard des derniers attentats dans la capitale, et à la suite de la polémique sur les départs des juifs de France, l'actrice dit préférer "rester en France". Pour elle, "il y a de la place pour tout le monde".