Admettre les défaillances pour amorcer le changement promis aux familles. La ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem et son homologue de la Justice Christiane Taubira sont attendues à Villefontaine, en Isère, lundi après-midi pour dévoiler les résultats de l'enquête interne sur le directeur d'école mis en examen pour les viols de plusieurs élèves. Invitée de RTL, la secrétaire d'État chargée de la Famille Laurence Rossignol assure que "l'enquête a été conduite dans la volonté de ne couvrir aucune complaisance et de ne fournir aucune excuse à l'administration mais d'expliquer les dysfonctionnements".
Les ministres doivent également évoquer les contours de la riposte législative. Plusieurs pistes ont d'ores et déjà été évoquées, comme la possibilité de vérifier les casiers judiciaires des enseignants à intervalles réguliers ou celles d'obliger la Justice à informer l'Éducation nationale en cas de condamnation de personnel éducatif pour des faits graves.
"Il y aura une loi très prochainement, confirme Laurence Rossignol. Je ne crois pas qu'on puisse parler de "loi fait-divers". C'est une loi qui a mis en lumière des dysfonctionnements qui peuvent arriver partout où on s'occupe d'enfants. Moi-même, dans mon propre domaine de protection de l'enfance, je me suis posé la question : 'Est-ce que nous avons bien toutes les garanties pour protéger ces enfants ?'".
"La loi que je présenterai le 12 mai prochain à l'Assemblée nationale envisage d'étendre les mesures qui ont été prises par exemple par la Jeunesse et les Sports pour protéger les enfants contre d'éventuels personnels d'encadrement ou moniteurs de colonies de vacances aux pratiques pédophiles pour que ces animateurs soient identifiés et qu'ils ne puissent pas travailler avec des enfants, précise-t-elle.
À l'aube des vacances de Pâques, le ministère de la Jeunesse et des Sports a lancé une campagne d'information afin de rassurer les parents sur le recrutement des animateurs encadrant les enfants dans les centres de loisir et les colonies de vacances. Le dispositif prévoit notamment une vérification systématique du casier judiciaire de chaque personnel.
Dans cette perspective, la secrétaire d'État souhaite également s'affranchir du principe de présomption d'innocence pour que les suspects soient mis à l'écart "dès qu'il y a un doute, dès que la justice est saisie. Je ne crois pas qu'il faille attendre la condamnation. Ce n'est pas une affaire de respect de la présomption d'innocence. C'est une affaire de protection des enfants. À ce moment-là, il faut que ces gens puissent travailler dans des bureaux et pas au contact d'enfants", explique Laurence Rossignol.
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