Paris : 5 ans de prison avec sursis pour avoir tué un braqueur

Il a été déclaré coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Un jeune homme de 23 ans a été condamné jeudi à cinq ans de prison avec sursis et mise à l'épreuve, a-t-on appris vendredi 5 décembre de source judiciaire. Il avait tué sans le vouloir un malfaiteur qui venait de braquer le restaurant de sushis dans lequel il travaillait

Le 11 janvier 2009, deux braqueurs munis d'un pistolet automatique à gaz et d'un Taser avaient fait irruption dans le restaurant Planet Sushi, rue Monge à Paris (Ve arrondissement). Ils ont réussi à faire main basse sur un butin d'environ 2.000 euros en espèces.

Les employés du restaurant avaient rattrapé les braqueurs

Le manager de l'établissement, son assistant et deux livreurs avaient ensuite réussi à rattraper les braqueurs quelques centaines de mètres plus loin, où deux bagarres ont éclaté entre les braqueurs et le personnel du restaurant.

Lors de l'une de ces rixes, l'un des braqueurs a été atteint d'un coup de couteau utilisé en cuisine pour découper le poisson et porté par l'un des livreurs, alors âgé de 17 ans. Il est mort un peu plus tard à l'hôpital.

Le jeune homme "broyé" par cette affaire

Contrairement à ce qu'il avait fait lors de l'instruction, il n'a pas invoqué au procès la légitime défense, selon son avocate, Me Marie Dosé. Il "a tenu à assumer jusqu'au bout", a expliqué l'avocate, dont le client, "broyé" par cette affaire, est "le fantôme de lui-même".

Il a été déclaré coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. L'avocate générale avait demandé une peine de cinq ans de prison comprenant une partie ferme.

Les autres employés acquittés

Le deuxième braqueur a quant à lui été condamné à cinq ans de prison avec sursis simple. Les trois autres employés du restaurant, poursuivis pour violences, ont quant à eux été acquittés, conformément aux réquisitions de l'avocate générale.

Le principal accusé étant mineur au moment des faits, le procès, qui a commencé vendredi dernier, s'est tenu à huis clos devant la cour d'assises de Paris. Initialement prévu jusqu'à vendredi, il s'est finalement achevé jeudi.